L’une des figures politiques majeures du XXe siècle, Mikhaïl Gorbatchev est décédé mardi 30 août à l’âge de 91 ans à Moscou. Dernier secrétaire général du comité central de l’Union des Républiques soviétiques socialistes (URSS), puis premier et dernier président de l’URSS, il aura passé six ans au Kremlin, de 1985 à 1991, lors de la chute du bloc.
Vu en Occident comme un réformateur ayant rendu aux Soviétiques leurs libertés, il est resté jusqu’à sa disparition une figure très controversée en Russie, où beaucoup le considèrent comme le fossoyeur de l’URSS.
En dépit de cette image qu’on lui colle dans certains milieux, il y a lieu de reconnaître, qu’il aura largement contribué à mettre fin à la  » guerre froide  » opposant le bloc de l’Est et l’Occident. Retour donc sur le parcours de ce dirigeant :
Le 11 mars 1985, Mikhaïl Gorbatchev devient le nouveau secrétaire général du Parti communiste de l’Union soviétique. Dès sa prise de pouvoir, il se distingue de ses prédécesseurs par sa volonté de moderniser l’URSS et de la sortir de la crise économique.
À cette époque, l’URSS dépense 16,5 % de son PNB pour son programme d’armes nucléaires, contre seulement 8 % aux États-Unis. Il entreprend alors des négociations avec le président américain, Ronald Reagan, pour réduire le nombre d’armes atomiques.
À leur troisième rencontre, le 8 décembre 1987, à Washington, les deux hommes signent un accord pour éliminer tous les missiles d’Europe en trois ans. C’est la première fois que l’on parle de désarmement.
Dans le même temps, Mikhaïl Gorbatchev imagine la perestroïka, qui autorise la petite entreprise privée et rend la terre aux paysans. Avec la politique de la glasnost, il rétablit certaines libertés individuelles et libère des prisonniers politiques. Face à ce pouvoir moins autoritaire, les courants nationalistes fleurissent dans les pays de l’URSS.
En 1989, Lech Walesa et son syndicat, Solidarnosc, remportent les élections en Pologne, la Hongrie ouvre le rideau de fer et, le 9 novembre, le mur de Berlin est détruit. Le mouvement est en marche et, en 1991, c’est la proclamation d’indépendance pour les 15 républiques d’URSS. Le 25 décembre, Gorbatchev démissionne, c’est la fin de la guerre froide.
Au lendemain de la démission de Mikhaïl Gorbatchev, soit le 26 décembre 1991, l’URSS n’existe plus et laisse la place à la Fédération de Russie.
Thierno Saidou DIAKITE pour JMI
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