Au Sénégal, dans l’optique de tirer un trait sur le passé colonial, la société civile se mobilise pour retirer les symboles du colonialisme. Pour la population, la place occupée par ces symboles devrait être réservée aux héros qui ont apporté un plus au Sénégal.
Dans le pays dirigé par Macky Sall, les symboles rappelant le passé colonial commencent sérieusement à être remis en cause depuis le décès tragique de George Floyd aux Etats-Unis. Cette contestation des personnalités du colonialisme dans l’espace public est aussi observée dans les pays comme Belgique, France, Angleterre, Italie. Au Sénégal, la société civile veut déboulonner la statue du gouverneur Faidherbe qui trône sur la place centrale de Saint-Louis depuis plus de 100 ans.
« Faidherbe est vu comme le gouverneur qui a eu à faire trop de mal à la population saint-louisienne. La statue Faidherbe peut être juste exposée dans un musée et (il faudrait) que le nom de ces places puisse être donné à des personnalités qui ont beaucoup fait pour le Sénégal », a estimé Bamba Faye, blogueur et militant saint-louisien.
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Sur le territoire sénégalais, ces revendications de la société civile sont récurrentes, notamment depuis que la statue est tombée après une tempête en 2017.
De son côté, Mame Latyr Fall coordinateur du Forum civil de Saint-Louis, a fait savoir qu’il est imminent qu’une décision soit prise par les autorités avant que la population ne déboulonne elle-même la statue : « La mort de George Floyd sert de catalyseur pour que cette question soit remise sur la table. Pourquoi ne pas organiser un référendum local sur cette question ? »
Cependant, certains ne sont pas totalement d’avis sur cette initiative qui consiste à tirer un trait sur le passé colonial. C’est le cas de Elhadj Tall, ancien journaliste et citoyen actif à Saint-Louis qui pense que l’histoire doit être racontée aux générations à venir. « Il y a des choses, quand même, qu’on ne doit pas toucher ! Nous avons une histoire qui nous lie avec la France et qui date de plus de 300 ans. Cette histoire-là, quand même, doit être racontée à nos enfants et à nos petits enfants ! », a-t-il indiqué.
Source : Benin Times