Le 03 avril 1984, le destin de tout un peuple basculait de nouveau vers l’espoir à  un avenir, à la liberté, bref à l’amélioration de ses conditions de vie.
Dans la matinée de ce jour mémorable, une junte militaire dénommée le Comité Militaire de Redressement National (C.M.R.N.) prendra le pouvoir en Guinée, une semaine après la mort du président Sékou Touré, le 25 mars 1984, à Cleveland dans l’État de l’Ohio aux États-unis, suite à une opération du cœur.
Une fois, effective la prise du pouvoir, les militaires annoncèrent la dissolution du Parti démocratique de Guinée (P.D.G.) ainsi que de l’Assemblée nationale. Ainsi la page PDG est définitivement tournée et, ils s’engagent dès  lors à créer une véritable démocratie dans laquelle tout absolutisme au pouvoir est banni. Le « lion noir » selon ses camarades d’armes, le colonel Lansana Conte, qui était le président du C.M.R.M., dévient le chef de l’État.
Dans l’euphorie populaire, le 08 avril, le colonel Lansana Conté s’adressait  au peuple qui redoutait une chasse aux sorcières à travers sa première conférence de presse : il promet qu’aucun ancien responsable ne sera victime  d’une vendetta mais, seuls ceux jugés pour fautes économiques (détournement, gabegie, corruption,…) et administratives (propagande, pseudo – complot contre les citoyens, …). Le CMRN et son gouvernement étaient ainsi résolus à faire respecter les droits de l’homme.
Trois jours après la conférence de presse du colonel Président, les grandes lignes de la politique du nouveau régime sont définies et présentées à la nation. Ces grandes réformes sont entre autres : la libéralisation de l’économie (libéralisme économique), la réforme des structures de l’éducation et de la santé. Pour  rassurer le peuple de l’effectivité de la liberté reconquise par la grâce divine d’une part et de l’armée qui a empêché la continuité du parti d’autre part, le colonel Lansana Conté réitère l’adhésion de la République  de Guinée aux chartes de l’O.N.U., de l’O.U.A. et du mouvement des pays Non-Alignés.
Bien qu’étant un pouvoir militaire, le CMRN était adulé et considéré comme un mouvement libérateur d’un peuple meurtri.

 

Bokhidi KENDE pour JMI

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