Pendant que la grève du syndicat enseignant, SLECG, dure depuis bientôt un mois, et que les négociations achoppent, la crise politique et les manifestations des femmes, enfoncent le pays un peu plus dans la crise.

Les dizaines de milliers de femmes qui ont manifesté hier mercredi 7 mars à Conakry et la situation qui a prévalu tout au long de cette journée renvoient des signaux inquiétants pour la suite de la situation.

Durant toute la journée du mercredi, les femmes de Conakry ont exprimé leur colère dans la rue. De Kaloum à Matoto en passant par Matam, Dixinn, jusqu’à Kagbelen, les mères de famille sont sorties massivement exprimer leur ras-le-bol.

Les unes pour réclamer le retour de leurs enfants dans les salles de classe, ce fût le cas à Kenien, à Kaloum…. Les autres dans l’écrasante majorité et principalement sur la route Leprince, au cours d’une marche blanche,  pour réclamer justice et dénoncer l’impunité dont jouissent, selon elles, certains éléments des forces de l’ordre qui se sont rendus coupables de meurtres au cours des manifestations. Ces dernières ont d’ailleurs donné un ultimatum de deux semaines au pouvoir pour identifier les auteurs des crimes à défaut, elles menacent d’appeler à l’insurrection populaire.

C’est dans ce contexte que des coalitions de la société qui soutiennent le SLECG, appellent pour les uns au limogeage du Premier ministre, du ministre du travail, Albert Damantang Camara et de celui de l’enseignement pré-universitaire, Ibrahima Kalil Konaté pour avoir, selon eux, contribué à la situation qui prévaut actuellement.

D’autres par contre demandent le départ du gouvernement tout simplement, ou appellent à une journée ville morte le 14 mars prochain, c’est le cas des « jeunes citoyens de Guinée et le mouvement citoyen pour la république », si jamais une solution n’est pas trouvée ce vendredi.

Mamadou Aliou DIALLO pour JMI

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