La République Guinée à célébré, samedi, 17 juin 2017, la Journée mondiale de lutte contre la Désertification et la Sécheresse, sous le thème de cette année, « Notre terre, notre maison, notre futur ».

Acette occasion, Madame Aïssatou Baldé, la ministre de l’Environnement, des Eaux et Forêts (EEF), a rappelé, que la Convention des Nations Unies (NU) sur la lutte contre la désertification, en son article premier, définit la « désertification comme la dégradation des terres dans les zones arides, semi-arides et subhumides,   sèches par suite de divers facteurs, parmi lesquels les variations climatiques et les activités humaines ».

Il est terrible de constater qu’actuellement, toutes les routes guinéennes sont envahies de camions chargés de sacs de charbons, qui traversent toutes nos villes au vu et au su des services de sécurité. Et dire qu’il y a même un service de gardes forestiers qui a été instauré depuis plus de deux ans ?

Et pourtant, rien n’y fait, les forets de Boffa, Boké, N’Zérékoré, Macenta, Siguiri et autres sont carrément massacrées. Et les prédateurs, sûrs de leur impunité, poussent le crime jusqu’à l’abattage et la transformation en charbon d’arbres fruitiers comme les manguiers ou karité !

C’est une action qui appelle à une réaction vigoureuse du Ministère en charge de l’environnement! La ministre en personne devrait prendre la tête de cette campagne en luttant contre les fossoyeurs et en reboisant partout. Cette action salutaire  permettra d’accroitre les capacités productives des terres guinéennes, tout en réduisant les migrations qui en résultent, car la carbonisation rime avec migration des populations.

La ministre elle-même, au cours de la dernière journée, a rappelé à l’assistance que:« les répercussions sont à la fois écologiques, économiques et sociales entrainant l’infertilité des sols, l’insécurité alimentaire par la diminution des rendements agricoles, la pauvreté, l’exode rural, le tarissement précoce et l’ensablement des cours d’eau, la perturbation du régime pluviométrique, l’intensification de l’érosion, la perte de la biodiversité, la raréfaction de la faune et le recul des forêts… ».

Conséquence, la Guinée qui a signé et ratifié la convention des NU sur la lutte contre la désertification doit absolument réagir face à cette situation, et mieux agir durant cette saison des pluies pour planter, semer, reboiser…Madame Aïssatou Baldé, ne devra pas chômer parce qu’elle définit avec la participation active des acteurs nationaux, des cibles volontaires pour l’atteinte de la neutralité de la dégradation des terres à l’horizon 2030.

Mais d’ici là, il y a du pain sur la planche ! Nos forets sont en danger !

Momo SOUMAH pour JMI

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