Comme l’annonçait notre analyse sur l’arrestation de l’artiste Elie Kamano, il a été effectivement libéré ce mardi 18 juillet, journée internationale Nelson Mandela!: Ceux qui ont arrêté Elie, veulent surtout lui montrer, comme dit, un des témoins de son arrestation: « Ils veulent lui faire comprendre qu’il ne peut pas troubler l’ordre public sans payer. Ce qui est sûr, le pouvoir veut qu’il se tienne tranquille ».
A sa sortie, l’artiste rasta a déclaré à nos confrères de l’AFP : « Le représentant du parquet nous a dit de ne pas écouter les gens et de ne pas dénigrer le président de la République »
Relaxé hier mardi après-midi, le chanteur qui n’a point sa langue dans la poche, a raconté sa mésaventure avec la prolixité qu’on lui connait:« Après mon inculpation par le procureur, j’ai été envoyé à la prison civile avec mes amis, avant de nous voir ré-embarqués et de retour devant le magistrat (…) Après mon inculpation par le procureur, j’ai été envoyé à la prison civile avec mes amis, avant de nous voir ré-embarqués et de retour devant le magistrat ».
A la tête du mouvement « La jeunesse s’organise pour son avenir », celui qui se fait appeler « le général », voulait occuper la rue pour contester ouvertement contre les rumeurs persistantes sur un éventuel troisième mandat que voudrait briguer le président Alpha Condé, malgré la Constitution guinéenne qui ne l’autorise point. Mais l’on est en réalité ici dans le domaine des supputations et des conjectures politiques qui écument les grandes villes guinéennes. Provoquant au passage des décharges électriques au niveau de certains partis politiques.
La police judiciaire a entendu Elie Kamano et ses trois camarades d’infortune, sur différentes questions, notamment ses relations avec l’opposition, ses ressources financières et autres activismes sociopolitiques; puis déféré au parquet, l’artiste a été inculpé avec ses compagnons pour « attroupement interdit sur la voie publique et trouble à l’ordre public ». Mais pour son avocat Me Béavogui cette affaire était d’une vacuité certaine et son rapide dénouement fait sa grande joie.
Pour éviter que l’arbitraire ne prospère, le ministre de la Justice Cheick Sako a bien fait de s’impliquer personnellement pour mettre fin à cette « affaire ». Elie Kamano adore les « buzz » vient encore de prendre de nouveaux grades auprès de ses nombreux supporters.
Momo SOUMAH pour JMI
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