L’installation d’un barrage à Friguiadi dans Manéah et d’un autre à Kènèndé dans Dubréka a été une grande imprudence de la part les autorités qui ont ainsi décidé. Tout le monde sait que les centre-villes des Préfectures de Coyah et de Dubréka sont, de fait, le prolongement de la ville de Conakry, c’est pourquoi ces cités sont dans le « Grand Conakry, vision 2040 ». Il n’y a pas une seule parcelle de terrain inoccupée entre la ville de Conakry et sa périphérie que sont Coyah et Dubréka.
Ce sont des centaines de fonctionnaires, de salariés, d’artisans et autres professions libérales qui sont soumis aux mouvements pendulaires entre ces extrémités de notre capitale. Y placer des postes de contrôle en intra-muros, avec interdiction aux citoyens de passer, constitue des risques de troubles entre les populations et les forces de l’ordre.
Depuis plusieurs jours, les indices de troubles étaient visibles et relayés par les médias. Malgré ces indices et alertes, les autorités concernées sont curieusement restées sans réaction. Conséquence : des actes quotidiens d’altérations dès le premier jour, puis de violences, avec des morts et des blessés que nous regrettons à présent.
Des compatriotes qui meurent en ce mois saint de Ramadan par la faute de certains de nos responsables. Je me demande, pourquoi installer les barrages à ces niveaux alors qu’il en existe un dans Kouriah sur la route de Kindia, un autre à la limite entre Coyah et Forécariah et un troisième à Bawa sur la route de Boffa ?
C’est largement suffisant pour prévenir la propagation de CORONAVIRUS vers les villes de province ! La vraie raison pourrait être soit le sabotage afin de révolter les populations, soit l’arnaque des pauvres citoyens, à un moment où la piété, la solidarité et la vigilance devraient être nos vertus.
Depuis plusieurs jours la tension ne fait que monter à Friguiadi et à Kènèndé. Toutes les structures concernées ont laissé faire jusqu’à ce que morts s’en suivent.
C’est dommage !
