NIYEL apporte sa contribution à travers son documentaire « À la Poursuite du Caca – Brisons le Silence » à la Semaine Mondiale de l’Eau à StockholmMoins d’ 1/3 des 15 000 tonnes de boues produites par jour au Sénégal, Burkina Faso et Côte d’Ivoire sont déversées dans les stations de traitement. Où va le reste ?
Durant la Semaine Mondiale de l’Eau à Stockholm, une projection d’un film documentaire intitulé « À la Poursuite du Caca – Brisons le Silence » a été organisée par la firme internationale NIYEL (www.NIYEL.net) devant une diversité d’acteurs travaillant sur l’eau et l’assainissement. Le documentaire met en exergue les dangers d’une mauvaise gestion des boues de vidange sur la qualité de l’eau.
Ce documentaire de 18mn suit le devenir des matières fécales dans trois pays de l’Afrique de l’Ouest – le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire et le Sénégal – et met en lumière les dessous méconnus de la gestion des boues de vidange en Afrique de l’Ouest. Il révèle les différents niveaux d’avancement de chaque pays tout en précisant comment les autorités publiques, le secteur privé et les autres partenaires gèrent les boues de vidange de la collecte en passant par le transport, le traitement et la revalorisation.
Suite à la projection du documentaire, une tribune a été ouverte pour permettre aux différents acteurs du secteur de l’Eau et de l’Assainissement présents pour évoquer des solutions rapides et adaptées qu’ils entrevoient afin de remédier à la contamination de l’eau par les fèces et ainsi assurer une meilleure accessibilité et qualité de l’eau.
« La qualité de l’eau ne peut pas être assurée sans une bonne gestion des boues de vidange. Les pays doivent mieux organiser le métier de vidange qui est un maillon essentiel dans l’assainissement et qui mal géré, conduit au dépotage des boues de vidange dans la nature et dans les eaux de sources » a soutenu Christophe Le-Jallé, Directeur Adjoint de pS-Eau. « C’est une urgence lorsque l’on sait qu’en Afrique 95% des eaux usées ne sont pas traitées » a-t-il ajouté.
« Une mauvaise gestion des boues de vidange expose les pays à un problème de santé publique et de distribution d’eau de qualité ». Or dans les pays en développement, les boues de vidange sont en grande partie déversées dans la nature et dans les cours d’eau, causant de graves problèmes de pollution des eaux de surface et souterraines, avec des conséquences pour la santé des populations. » a rappelé Mme Laetitia Delaunay Badolo, Chargée de plaidoyer senior au sein de NIYEL.
De plus, Mme Ruthie Rosenberg Directrice Citywise Advisory Services au sein de Sanergy a rappelé que « La présence de matières fécales dans l’environnement entraîne des problèmes de santé publique et une perte de productivité. En assurant des services de collectes réguliers et professionnels, et en garantissant un traitement et une réutilisation sûrs des excréments, l’on réduit significativement les agents pathogènes dans l’environnement, et par conséquent le fardeau des maladies d’origine hydrique »,
Source : APO Group pour JMI