Malgré retour au calme précaire dans le Kakandé, aucune solution de sortie de crise n’a été trouvée pour satisfaire aux revendications des jeunes de Boké. Toutes les tentatives de négociation ont pour l’instant échoué. Ni les autorités locales, ni  le gouverneur de Conakry et le ministre des mines Abdoulaye Magassaba, qui a été dépêché par le président de la république, n’ont réussi à infléchir la jeunesse de Boké. Elle demeure pour l’heure intraitable face à ses 37 points de revendications.

Cette situation est d’autant plus critique et épineuse pour le pouvoir que cette préfecture, est un fief du parti au pouvoir et la préfecture de naissance du chef de l’État.  Ce qui ne laisse aucun argument crédible aux apprentis-sorciers de la politique guinéenne pour crier au complot.

Ceux qui ont séjourné dans cette région pour une raison ou pour une autre, peuvent facilement se rendre compte de la misère et de la précarité dans lesquelles vivent les populations de cette localité, où l’État guinéen tire l’essentiel de ses recettes, et qui fait de la Guinée le 4 ème producteur mondiale de bauxite. Résultat de recherche d'images pour "boke manifestations"

Mais cela, les populations de Boké ne le ressentent pas au quotidien et à défaut de faire face à leurs préoccupations, les sociétés minières avec la bénédiction de l’État guinéen, sont entrain de provoquer un scandale écologique,  un véritable désastre environnemental. Des dizaines de camions des sociétés minières traversent le centre-ville de Boké chargés de la terre rouge, en destination des ports minéraliers de la région, en déversant une bonne partie de la poussière sur les habitants.

Les leaders de la manif ont donc décidé d’empêcher leur passage dans le centre-ville et la circulation de tous les engins des sociétés minières de la région, y compris le train de la CBG !

L’émissaire d’Alpha Condé, le ministre des mines, Abdoulaye Magassouba a avoué son incapacité à trouver une solution à la crise, face à la complexité de la situation. Il a promis cependant de rendre compte à qui de droit.

Le feuilleton douloureux continue…

Mamadou Aliou DIALLO pour JMI

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