A la faveur de la sixième et ultime journée des éliminatoires du Mondial 2018 zone Afrique, le Syli national a concédé en déplacement en RDC, sa cinquième défaite (3-1) sur six rencontres programmées. Eliminé bien avant cette rencontre, suite à une défaite subie à Monastir face à la Libye (1-0), notre pays disputait pratiquement cette dernière rencontre à Kinshasa pour du beurre.
Placée dans le groupe A des éliminatoires en compagnie de la Libye, de la RDC et de la Tunisie, la Guinée n’a à aucun moment de la campagne des éliminatoires démontré son aptitude à jouer les premiers rôles dans ce groupe. Alors qu’avec un peu plus de culot et d’ambition, le Syli national avait de réelles chances de qualification. Retour sur ce qui semblait être la chronique d’un échec annoncé.
Depuis son inscription en 1974, année à laquelle notre pays s’est engagé pour la première fois à la course à une éventuelle qualification en phase finale de coupe du monde de football senior, nous n’avons jamais franchi le cap des préliminaires. Un constat qui dénote de la part de nos décideurs un manque d’à-propos. En d’autres termes, alors que les échecs se suivent d’années en années, les leçons ne sont pas entièrement tirées pour rebondir efficacement. Avant le mondial 2018, nous avons raté la qualification au mondial 2014 du Brésil. Cette élimination n’a pas fait l’objet d’évaluation exhaustive pour permettre d’en tirer le meilleur parti. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, il n’est guère surprenant que l’on ne soit pas au rendez-vous de 2018 en Russie.
Rompre avec la culture du silence et de l’indifférence.
Il revient donc au comité directeur de la fédération de prendre des initiatives pour la mise en place d’un mécanisme d’évaluation de la campagne des éliminatoires du mondial 2018. Une démarche indispensable si nous voulons prendre part au prochain mondial de 2022. C’est maintenant donc que ce travail de réflexion, qui débouchera sur une feuille de route doit se faire.
La préparation d’une compétition de l’envergure de la coupe du monde n’est pas une mince affaire. Plusieurs paramètres entrent en ligne de compte. Parmi ceux-ci, nous avons le volet sportif, financier et matériel.
Pour ce qui concerne le premier volet, l’entraîneur devrait produire à l’adresse de la direction technique son rapport technique sur l’ensemble des matches livrés. Sur la base de ce document, le directeur technique adressera un compte rendu circonstancié au comité directeur pour appréciation.
Le volet financier prendra en compte le récapitulatif de toutes les dépenses effectuées dans le cadre de la campagne des éliminatoires. Un exercice qui encouragera les pouvoirs publics à examiner avec beaucoup plus d’attention et de diligence les requête de financement. Les dépenses liées à la gestion du Syli national absorbent une bonne partie du budget du ministère des sports, de la culture et du patrimoine historique.
De ce point de vue, au regard des délais de décaissement, ne faudrait-il pas imaginer une procédure spéciale de décaissement ? Une question et bien d’autres à examiner dans les jours et semaines à venir par le comité directeur de la fédération.
Thierno Saïdou DIAKITE
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