Fils d’un chanteur et d’une chanteuse, sa voie était toute tracée, pour qu’il suive la voie de ses parents. A 15 ans, en 1955, il quitte les bancs pour prendre le micro dans certaines formations musicales de Brazzaville, puis à Léopoldville (Kinshasa). En 1962, il retourne à Brazzaville et prend la tête du Cercueil jazz. C’est à partir de 1967, qu’il entamera une carrière solo, à laquelle il doit toute sa notoriété.

Auteur de célèbres chansons comme « le bûcheron », « les brazzavilloises », « rendez-vous à Bamako » (chanson des jeux africains de 1969 qui devaient se tenirà Bamako), « les immortels »(hommage à Mehdi Ben Barka), « pont sur le fleuve Congo » (un hymne à la réconciliation des 2 pays qui à l’époque avaient des positions antagonistes), il était aussi par son engagement, pour un monde juste et équitable.
Un des rares artistes de l’époque à chanter pour ne pas plaire aux décideurs.
Le 22 Février 1972, il est arrêté, suite à son implication dans une tentative de déstabilisation, du régime (M22 ou mouvement du 22 Février 1972) du président Marien Ngouabi, menée par Ange Diawara. Il trouvera la mort dans des circonstances non élucidées, à l’âge de 32 ans. Ses chansons, qui pour la plupart véhiculent un message de paix et de justice, sont toujours d’actualité. Dors en paix Franklin. A Dieu nous appartenons et à lui nous retournons.
Mohamed Soumaré
consultant sportif

SUPPLEMENT

Franklin Boukaka & Keletigui et ses Tambourinis

En 1970, Franklin Boukaka, panafricaniste convaincu, enregistre pour les Editions Syliphone de Guinée des 45 tours : « M’bongi eyi / Tata aleleti mingi » ou encore « Munu ngiedi / Kitoko mingi » et « Unité Africaine » & « Kitoko Mingi » avec l’orchestre Kélétigui et ses Tambourinis de Conakry, réalisant ainsi un croisement de rumba congolaise et de musique mandingue… et un pont culturel entre l’Afrique centrale et l’Afrique occidentale.