Poussés à l’exil par le régime d’Alpha Condé dans leur lutte pour l’empêcher de briguer un troisième mandat, Ibrahim Diallo et Sékou Koundouno deux activistes de premier plan de la société civile guinéenne, membre du front national pour la défense de la constitution guinéenne de 2010 (FNDC) ont regagné Conakry ce samedi 18 septembre 2021, accueillis pour une foule immense à l’aéroport de Conakry, après plusieurs mois d’exil au Sénégal puis en France.
« C’est un sentiment de soulagement pour le peuple de Guinée qui s’est débarrassé du despote Alpha Condé qui avait pris en otage nos institutions et inféodé l’armée. Nous remercions le peuple de Guinée, les médias, nos parents, nos familles respectives qui n’ont ménagé aucun effort pour que nous puissions tenir bon fasse à la dictature, à l’oppression, à l’arrogance, là l’insolence d’un groupe de Guinéens qui ont voulu renier toutes les valeurs auxquelles la nation a souscrit » a réagi Sékou Koundouno à sa sortie de l’aéroport de Conakry.
Il a d’emblée annoncé que le FNDC prendra très rapidement des dispositions pratiques et opérationnelles pour conserver la démocratie, accompagner la transition en cours afin de bâtir l’Etat de droit tant recherché et promis que la société civile guinéenne sera assainie des mauvaises graines, notamment ceux qui ont participé à la promotion du troisième mandat.
Même son de cloche chez Ibrahim Diallo son compagnon d’infortune du FNDC :« Nous avons gagné le combat. Maintenant à notre tour de manager cette situation avec beaucoup de responsabilité, maturité. Le FNDC est comme un état d’esprit, il sera là comme la sentinelle de la démocratie. Nous allons continuer ce combat pour ne pas qu’on retourne en arrière avec cette histoire de troisième mandat…Nous voulons accompagner un processus de transition démocratique qui va aboutir à des élections crédibles et transparentes pour que la Guinée puisse se tourner vers le développement », a prévenu l’activiste.
Mais, il faut aussi rappelé que le CNRD a condamné cet accueil des leaders du FNDC du 18 septembre 2021 et a dénoncé une « violation » de l’état d’urgence sanitaire et de l’Interdiction des manifestations de soutien.
Momo SOUMAH pour JMI