Le vice-maire de Matam en détention à la maison centrale depuis plus de huit mois sans jugement, a finalement comparu ce lundi 21 juin 2021 au tribunal de première instance (TPI) de Mafanco à Matam. Accusés entre autres  » d’offense sur la personne du président de la République, production, diffusion et mise à disposition d’autrui de données de nature à troubler l’ordre public, injures par biais d’un système informatique », l’accusé a rejeté les charges retenues à son encontre tandis que le parquet lui, a requis sept (7) ans d’emprisonnement ferme et une amende de 100 millions GNF contre lui.

À la barre, Ismaël Condé a dénoncé un deux-poids, deux-mesures, concernant son dossier en citant des exemples de propos  » incendiaires  » tenues par d’autres hommes politiques qui n’ont nullement été inquiétés par la justice. Citant notamment le président Alpha Condé et le président de l’UFDG qui ont tenu selon lui, des propos similaires aux tiennes. En substance l’ancien vice-maire de Matam et ses avocats laissent croire que c’est le fait d’être un transfuge du RPG à l’UFDG et son opposition au troisième mandat qui lui valent ce traitement spécial.

Par ailleurs, il dit regretter ses propos estimant que ceux-ci ne devraient pas faire l’objet d’une arrestation et d’une détention puisque, soutient-il, ils ont été tenus dans un cadre politique , étant lui-même, un homme politique et dans un contexte de clivage politique.

Début juin, Ismaël Condé avait tenté de s’immoler avec de l’eau chaude pour dénoncer son transfèrement dans une cellule généralement réservée aux criminels mais aussi pour sa détention prolongée sans jugement.

Mamadou Aliou Diallo pour JMI

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