Cet appel vise à dénoncer la candidature à un 3è mandat d’Alassane Ouattara à l’élection présidentielle du 31 octobre. La candidature controversée à un 3è mandat d’Alassane Ouattara à l’élection présidentielle du 31 octobre continue de faire débat en Côte d’Ivoire. Pour s’opposer à  cette « forfaiture », Henri Konan Bédié a appelé dimanche, les Ivoiriens à la « désobéissance civile. »
« Face à la forfaiture, un seul mot d’ordre: la désobéissance civile », a déclaré l’ex-président ivoirien. Sans préciser de modalité d’action pour cette action. Sa déclaration a été saluée par un tonnerre d’applaudissements à la fin d’une grand-messe au siège du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), a constaté un journaliste de l’AFP.
L’opposition contre la candidature de Ouattara
Éjecté du pouvoir par un coup d’Etat militaire en 1999, M. Bédié rêve d’y revenir à 86 ans. A ses côtés dimanche étaient présents Assoa Adou, le secrétaire général du Front Populaire Ivoirien (FPI) de l’ex-président Laurent Gbagbo. Mais aussi Zié Koné pour le mouvement Générations et Peuples Solidaires (GPS) de Guillaume Soro.
Si l’opposition est unie contre la candidature à un troisième mandat d’Alassane Ouattara, elle est divisée lorsqu’il faut trouver une stratégie commune face au pouvoir.
La crainte de violences meurtrières
Cet appel à la « désobéissance civile» pourrait entraîner une nouvelle escalade de la tension en Côte d’Ivoire. Ceci à un peu plus d’un mois de la présidentielle. La crainte de violences meurtrières est forte dans ce pays d’Afrique de l’Ouest.
 En août, une quinzaine de personnes sont mortes dans des violences survenues dans le sillage de l’annonce de la candidature du président Ouattara à un troisième mandat. Des échauffourées avaient eu lieu dans plusieurs localités après l’annonce du Conseil constitutionnel de la liste des candidats retenus pour le scrutin.
Le chef de l’Etat, 78 ans, avait annoncé en mars qu’il renonçait à briguer un troisième mandat. Il avait changé d’avis en août, après le décès de son dauphin désigné, le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly.
La loi ivoirienne prévoit un maximum de deux mandats mais le Conseil constitutionnel a estimé qu’avec la nouvelle Constitution de 2016, le compteur des mandats de M. Ouattara a été remis à zéro.
by Xavier Jaze