Au sujet de la situation politique que traverse le Mali, le Colonel Didier Mandjeck s’est prononcé. Il affirme ne pas se réjouir d’un peuple qui met les militaires à sa tête. Le samedi 5 septembre dernier, le Colonel Didier Mandjeck, l’ex-chef de la division de la communication de l’armée camerounaise a opiné sur la situation politique au Mali.
Invité sur l’émission L’Afrique en Débat de Voxafrica, le Colonel Mandjeck était appelé à faire un lien entre l’appel du MRC de Maurice Kamto au Cameroun et le renversement du président IBK à Bamako. Au cours de l’émission, il était resté sans langue de bois.
« Je ne peux pas me réjouis d’un peuple qui met les militaires à sa tête », a-t-il fait savoir avant d’ajouter que « la place des militaires est dans les casernes (…). La politique est pour les civils ». Ce même samedi où le Colonel Didier Mandjeck tient de pareils propos, la junte au pouvoir à Bamako a lancé les concertations sur la transition politique dans le pays. La classe politique, la société civile et groupes armés signataires de l’accord de paix d’Alger sont invités à la table de négociation afin d’élaborer une feuille de transition qui conduira le pays aux élections générales.Fatigués de la gestion qui est faite du pays par le président Ibrahim Boubacar Kéïta (IBK), les maliens se sont joints au mouvement de contestation, le M5-RFP dirigé par le redoutable imam Mahmoud Dicko pour se mettre dans la rue. Des manifestations au cours desquelles plusieurs morts ont été enregistrés. Ne voulant pas laisser la situation aller au pire, l’armée a dû prendre ses responsabilités en renversant le régime du président Ibrahim Boubacar Kéïta le 18 août dernier. Après le coup d’Etat dénoncé par l’ensemble de la communauté internationale, le pays tombe aux mains des militaires réunis autour du Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP).
Source : La vraie info
