Pour les pro nouvelle constitution, il est incontestable que le 22 mars, la Guinée ira aux élections et pour les anti nouvelle constitution, donc les  partisans du FNDC et de l’opposition, il faudrait s’attendre à tout sauf à la tenue de ces élections qu’ils qualifient de « mascarade électorale ».

Le camp favorable à la tenue du scrutin défend corps et âme que l’environnement sociopolitique s’y prête et que les institutions internationales ne peuvent faire plus dans cette crise.

La CEDEAO, L’UA ET L’OIF ont été entendues par le chef de l’État qui a permis à ces organisations de s’impliquer dans le processus et de tirer des recommandations qui ont été appliquées à la lettre par la commission électorale nationale indépendante ( CENI).

Cela étant les militants du RPG croient que les élections sont plus que transparentes et inclusives, du moment où, des partis politiques outre les grands partis politiques participent au processus. Ainsi ils s’inscrivent dans l’idée du fama qui déclare : 《 ceux qui ne veulent pas participer se sont retirés 》.

Les anti nouvelle constitution ont, à travers une déclaration ,fait savoir leur opposition à la tenue de ce scrutin. Ils ont d’ailleurs programmé et invité le peuple de Guinée à des manifestations le 21 et 22 mars jour du scrutin. Des acteurs politiques et de la société civile ont aussi évoqué la présence du virus Covid 19 dans le pays pour appeler le gouvernement guinéen et la CENI à revoir leur calendrier, en cette période crise sociopolitique et sanitaire. En France par exemple le deuxième tour des élections municipales a été reporté et le taux de participation au premier tour avait fait grincer des dents à l’Élysée.

Cependant pro et anti s’accordent sur la nécessité de privilégier la santé des citoyens en prenant non seulement des mesures draconiennes mais aussi en étant responsables, en repoussant les élections qui ne se font pas sans attroupement de plus de 200 à 300 personnes par bureau de vote.

En tout cas un deuxième cas a été confirmé et les contacts sont sous surveillance. Mais hier, dans une déclaration radiotélévisée, le ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation, Bouréma Condé a invité les citoyens à voter et averti solennellement tous ceux qui voudraient s’opposer au double scrutin, qu’ils trouveront en face, la force de la loi.

 

Bokhidi KENDE pour JMI

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