A l’ouverture de la COP25, ce lundi 2 décembre 2019, à Madrid, en Espagne, le chef de l’Etat congolais, Denis Sassou-N’Guesso, portant la voix de l’Afrique Centrale à cette conférence, a  appelé l’ensemble de la communauté internationale de passer de la parole à l’acte pour lutter efficacement contre la déforestation.

 Le président de la République du Congo a été bref, précis, mais surtout direct. Lui qui parlait aussi aux noms de ses pairs de l’Afrique Centrale a souhaité que la COP25 dépasse l’étape des discours pour aller à celle des actions concrètes. « La 25ème Conférence des Parties à la Convention Cadre des Nations-Unies sur le Changement Climatique (CCNUCC) ne doit plus être un sommet des vœux pieux, mais celui des engagements concrets au bénéfice de la lutte contre les changements climatiques », a martelé le chef de l’Etat congolais.

Devant « la société mondiale » réunie à la faveur de cette conférence sur le changement climatique, il a renouvelé sa fidélité à l’accord de Paris : « je reste plus que jamais fidèle à ma signature de l’accord de Paris, avant d’ajouter, qu’il a « décidé d’aller, encore plus loin, dans [son] engagement concret contre la déforestation en dépassant les discours incantatoires ». Denis Sassou-N’Guesso a, ainsi, tiré la sonnette d’alarme en faisant observer qu’« après les accords de Paris, du 12 décembre 2015, les dangers sont, de plus en plus, grands dans le monde, du fait des changements climatiques. Les populations vivent ces menaces au quotidien à travers, entre autres, des cyclones, des inondations, des glissements de terrain, etc. ».

Porte-parole de la sous-région du Bassin du Congo, Denis Sassou-N’Guesso a affirmé qu’il n’est pas « spectateur de la destruction des forets de l’Amazonie ». Il est, a-t-il dit, « acteur pour faire que le monde entier profite de ce deuxième poumon de l’humanité que sont les forêts du Bassin du Congo » qui représentent 220 millions d’hectares des forets, a-t-il rappelé.

Le Chef de l’Etat congolais a également renouvelé l’engagement de son pays à préserver durablement les écosystèmes forestiers du Bassin du Congo, y compris les tourbières et les mangroves, pour la survie de l’humanité, a-t-il affirmé. De même qu’il a assuré les participants de la disponibilité de tous les pays de la sous-région Afrique centrale, à travailler en synergie avec la société mondiale pour éradiquer les drames liés à la déforestation.

Aussi, a-t-il exprimé l’attente des 16 Etats mobilisés autour du Bassin du Congo qui se sont dotés d’un instrument financier : « le Fonds bleu en faveur de la préservation de l’environnement et de la lutte contre les changements climatiques ». « Nous vous attendons pour amplifier notre action, pour faire face aux drames humanitaires liés aux conséquences de la déforestation », a-t-il lancé, avant de préciser que « le Fonds bleu pour le Bassin du Congo a besoin aussi de vous, de fonds privés et publics. C’est un appel à la société mondiale que je lance solennellement aujourd’hui dans l’esprit de l’Accord de Paris », a renchéri le chef de l’Etat congolais.

Soulignons que le Fonds bleu pour le bassin du Congo un Fonds de développement dont le but est de permettre aux États de la région du Bassin du Congo de passer d’une économie liée à l’exploitation des forêts à une économie s’appuyant davantage sur les ressources issues de la gestion des eaux. Il regroupe 16 Etats.

MIATOLOKA Boryce Agapyth pour JMI

Correspondant particulier de JMIau Congo

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