Repêché pour le second tour, à la faveur du nouveau format des phases finales de la 32ème édition des phases finales de la CAN senior de football, notre onze national a littéralement sombré face à son homologue d’Algérie. Disposant du Syli national sur la marque de trois buts contre rien, les Fennecs ont confirmé leur statut de l’une des meilleures équipes de cette compétition. En quatre rencontres, les Algériens n’ont pas encore encaissé de buts avec la bagatelle de neuf buts inscrits. La victoire du dimanche 7 juillet contre la Guinée est somme toute logique, et ne saurait souffrir d’aucune contestation.
Cette défaite humiliante de notre équipe nationale aura le mérite d’évaluer le niveau de notre équipe. Les matches contre Madagascar et le Burundi ne pouvant pas être des baromètres suffisants. Par contre, le Nigéria et l’Algérie sont des adversaires de haut calibre susceptibles de nous faire une idée précise de la valeur de notre onze national. Avec cette élimination sans gloire, une évidence saute aux yeux : l’entraîneur Paul Put a des certitudes, qui ne font guère recette chez nous. Son plan de jeu et ses choix tactiques ont été des plus déplorables.
Contre l’Algérie, il a présenté une équipe sans âme, fortement déséquilibrée. L’ente-jeu et la défense auront été les maillons faibles durant toute la partie. Le replacement tardif des défenseurs a laissé des espaces profitables à l’attaque des Fennecs. Quant à la ligne d’attaque, elle n’a pas du tout pesé sur la défense adverse : un seul tir cadré à l’actif de notre équipe. Et de surcroît nos joueurs ont manqué d’agressivité dans la récupération du ballon. Dans ces conditions, on ne pouvait en aucun cas tenir tête à l’adversaire du jour. L’équipe de ce dimanche 7 juin était bien loin du Syli conquérant et dominateur, qui a enchanté le public lors des éliminatoires de cette CAN.
“Quand le vin du déshonneur est tiré, il faut le boire jusqu’à la lie.” Avec ce cuisant échec, il revient à la fédération d’en tirer tous les enseignements. Le gouvernement a engagé d’importantes ressources financières pour mettre dans les meilleures conditions notre équipe nationale et l’encadrement technique.
Au regard du résultat obtenu confronté aux objectifs assigné à l’encadrement technique, une sévère évaluation s’impose. Sans passion mais avec objectivité, les conclusions de cette évaluation nous permettront de recadrer la gestion de notre sélection nationale dans la perspective de la CAN 2021 et du Mondial 2022.
En clair, ¨Paul Put mérite-t-il d’être maintenu à la tête du Syli national A ? A l’avenir, quelles devraient être les relations entre la Direction technique nationale et l’encadrement technique du Syli national ?
Une clarification s’impose dans le choix des joueurs à convoquer pour l’équipe nationale. La démarche ainsi décrite, qui n’est ni exhaustive et limitative, ne vise nullement à couper des têtes, mais à une remise en ordre de la gestion de notre équipe nationale.
Au fil du temps, notre équipe nationale est devenue la vache à lait de bon nombre de nos compatriotes. Une qualification à une phase finale est une véritable aubaine pour ceux qui traitent le dossier des engagements des dépenses liées à notre participation.
N’ayons pas peur des mots, par rapport à notre dernière participation à la CAN 2015, nous enregistrons un recul ; en 2015, nous avions été éliminés en quart de finale par le Ghana sur la marque de trois buts à zéro. Après une qualification au second tour à la faveur d’un tirage au sort entre nous et le Mali. En effet, après le premier tour, nous étions en égalité parfaite avec ce pays.
En application du règlement de la compétition, un tirage au sort a eu lieu. Ainsi donc, à l’instar des autres phases finales auxquelles notre pays a pris part, la conquête du trophée continental semble remise aux calendes grecques, … guinéennes .