Dans une déclaration rendue publique ce mardi, 11 juin 2019, dans les colonnes de certains médias de la place, Me Ibrahima Traoré du Barreau des avocats guinéens, a indiqué que la constitution du 7 mai 2010, émanant du Conseil National de la Transition (CNT) est une question d’intérêt national. Car selon le juriste, « Elle ne peut pas se faire sans la participation ou dans l’ignorance totale des acteurs politiques et de la société civile connus et reconnus de tous »

Il s’est ainsi interrogé : « Faut-il abandonner une Constitution qui consacre et garantit toutes les libertés et droits fondamentaux,sous le prétexte qu’elle n’a pas été adoptée par référendum au profit d’une ‘’nouvelle Constitution’’ qui risque de restreindre toutes ces libertés, de remettre en cause certains acquis et de faire reculer ainsi le pays ? ».

Il a ensuite précisé dans sa déclaration que « Si le texte que certains appellent déjà ‘’la Constitution’’ est rédigé en catimini et par des personnes inconnues de la majorité des Guinéens, c’est sans doute parce que son contenu n’est pas à l’avantage de la Guinée. Sinon, pour un texte que l’on tente de présenter comme la panacée, la meilleure démarche aurait été de mener une large concertation avec l’ensemble des acteurs politiques et de la société civile et de les associer à son élaboration ».

Selon lui,  le Conseil National de Transition (CNT) qui n’était certes pas un organe élu, était composé de membres issus de toutes les couches sociales et de toutes les catégories socioprofessionnelles de la Guinée : des acteurs politiques, des représentants des Guinéens de l’Extérieur, des représentants des associations de jeunesse et de femmes, de personnes handicapées etc. « C’est pourquoi, la Constitution du 7 mai 2010 est un texte très consensuel », a-t-il dit .

 

Momo SOUMAH pour JMI

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