Avant de quitter Oyo, où il effectué un séjour de travail de 48 heures, Akinwumi Adesina, président de la Banque Africaine a eu un échange avec la presse congolaise, à travers un point de presse. A cette occasion, le premier responsable de la BAD a fait le point de la coopération BAD-Congo qui, selon lui, est sans limite. 

Arrivé à Oyo, environ 400 kilomètres, au Nord de Brazzaville, le samedi 11 mai dans la matinée, le président de la Banque Africaine de développement, Akinwumi Adesina a rencontré le président de la République, Denis Sassou-N’Guesso, peu avant midi, le même jour.  Avant de quitter le bord de l’Alima, à la fin de sa mission, le président de la BAD a fixé les journalistes sur les sujets qui ont constitué le menu de son entretien avec le chef de l’Etat congolais, le 11 mai, à Ngolodoua, non loin d’Oyo.

Presque tous les sujets évoqués avec le chef de l’Etat ont été révélés à la presse. Il y en avait plusieurs qui ont tourné au tour du développement du Congo, pays co-fondateur de la BAD. Cette institution africaine a, d’ailleurs, déjà mis 770 milliards de dollars dans le financement des projets au Congo, ce, depuis 1972. Akinwumi Adesina a salué le leadership du Chef de l’Etat congolais.

Selon lui, le chef de l’Etat congolais a insisté au cours de leur entretien sur la nécessité de développer les infrastructures (…), l’énergie. Il a aussi salué l’effort remarquable du gouvernement, sur l’impulsion du président de la République, dans la relance économique du pays. La question de la dette du Congo a, également, fait l’objet des échanges entre les deux personnalités.

Pour soutenir le plan national de développement 2018-2022, la BAD mettra à la disposition du Congo un montant de 2 milliards US. 83 milliards US de ce montant serviront à financer des zones agro-industrielles. La BAD a également prévu de rendre disponible chaque année, un montant de 278 millions US pour soutenir le secteur privé congolais. Ces financements seront, avant tout, validés par le conseil d’administration de la Banque qui attend la conclusion imminente, par le Congo, d’un accord avec le FMI.

En cette phase de crise, a dit Akinwumi Adesina, les citoyens doivent payer leurs impôts en bonne et due forme, avant d’ajouter que les matières premières devraient être transformées sur place, parce que cela apporte de la valeur ajoutée, notamment à travers la création des emplois.

Pour lui, la mise en place d’une législation fiscale souple est une mesure qui inciterait les investissements privés directs dans le pays. Ceci va de la diversification de l’économie congolaise, avec pour corollaire, sortir le pays de la dépendance du pétrole.

La volonté du président Denis Sassou-N’Guesso en matière de législation fiscale, encourageant et attirant les investisseurs, afin de booster le secteur privé, a été reconnue par Akinwumi Adesina qui a également encouragé le gouvernement congolais à continuer la mise en œuvre des zones économiques spéciales pour une industrialisation du pays. Ce qui va régler beaucoup des choses.

Le président de la BAD a révélé que les travaux du pont route-rail sur le fleuve Congo, entre les deux pays débuteront en Aout 2020. La BAD a disponibilisé 210 millions de dollars Us sur les 550 nécessaires à la réalisation de ce projet. Le Chef de l’Etat congolais est le « champion » sur ce projet, a fait savoir le président de la BAD.

Après Oyo, dans le département de la Cuvette (Congo), la prochaine étape du président de la BAD, Akinwumi Adesina, et sa suite est Bangui, en République Centrafricaine.

MIATOLOKA Boryce Agapyth pour GCO

Correspondant particulier de GCO au Congo

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