Depuis que l’annonce de la hausse du prix du carburant a été faite par les autorités, qui n’ont pas pris le temps d’alerter les populations au-delà des spéculations, les Guinéens semblent déboussolés. Jugeant excessive et incompréhensive l’augmentation subite du prix du carburant, chacun manifeste à sa façon son indignation.

Si certains manifestent leur désapprobation à travers des critiques acerbes à l’égard du gouvernement dans les bars, les taxis et autres espaces publics, d’autres n’hésitent par contre pas à exprimer leur colère dans la rue. L’heure est à la mobilisation depuis ce lundi 2 juillet 2018.

Au niveau des transports, l’on assiste depuis 48 heures est à ce qu’on pourrait appeler « l’autorégulation » chaque transporteur, en fonction de son humeur fait grimper le prix du transport, ce qui fait qu’à l’heure actuelle à Conakry, il n’ y a pas de prix standards pour les transports en commun…une pagaille totale…

En haute banlieue de Conakry, vers la cité Enco 5, la circulation a été perturbée par des manifestants en colère tandis qu’au même moment les syndicats ont annoncé à l’issue d’une rencontre à la Bourse du Travail, un avis de grève contre la hausse du prix du carburant qui exige qu’avant toute négociation que le prix revienne à son niveau initial, c’est-à-dire 8000 GNF ! Faute de quoi, la grève sera inévitable soutiennent les syndicalistes qui donnent 72 heures au gouvernement pour reconsidérer sa position.

Les prochains jours risquent d’être sous haute tension à Conakry et en province.

Mamadou Aliou DIALLO pour JMI  

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