En Guinée, près de 4.550.107 personnes n’ont pas accès à un assainissement de base, dont 2,397,896 enfants de 0 à 17 ans. Malgré les efforts consentis, le taux de couverture en assainissement des populations reste toujours faible au niveau national, à 53,4%. Ce taux est de 32,3% en zone rurale et 87,4% en milieu urbain selon l’enquête MICS 2016.

Pour pallier cette situation, l’UNICEF vient en appui aux communautés dans la mise en œuvre de l’approche « Assainissement Total Piloté par la Communauté » (ATPC), à travers le financement du gouvernement néerlandais (DGIS), de la Banque mondiale et de l’Union européenne.

La phase initiale d’implantation d’une latrine © UNICEF/Nesbitt

L’ATPC reconnaît aux communautés la responsabilité primaire de la construction des latrines. Basée sur la mobilisation communautaire pour un changement effectif de comportement, elle est également un gage de pérennité. De 2009 à 2017, cette méthode a permis la construction de plus de 85.740 latrines hygiéniques au profit de 2.019.355 personnes, dont 969.290 enfants.

Elhadj Barry, administrateur WASH à l’UNICEF — © UNICEF- K. Diallo

Selon Elhadj Mamadou Barry, administrateur en eau, hygiène et assainissement (WASH) à l’UNICEF, l’ATPC a connu un succès avéré parmi les communautés en Guinée : « Les communautés ont effectivement compris le danger lié à la défécation à l’air libre. Elles sont décidées à mettre fin à cette dangereuse pratique à travers la construction et l’utilisation de latrines hygiéniques. Parmi les innombrables slogans communautaires entendus lors de nos missions, j’ai retenu celui-ci “À chaque famille, une latrine !” »

 
G: Latrines de l’école primaire de Bowi Banty, préfecture de Telimele— © UNICEF/M.S. Diallo— Dr: Latrines de l’école primaire de Kolia Boota, préfecture de Boffa — © UNICEF/A. Diallo

Par ailleurs, la disponibilité de toilettes séparées pour les garçons et les filles est un facteur majeur de rétention scolaire, en particulier chez les filles. En effet, nombreuses sont les adolescentes qui boudent les classes par manque de lieu d’aisance convenable. La défécation à l’air libre est pratiquée par 21,2% de la population rurale, contre une moyenne nationale de 13,3%. En plus des risques sanitaires, cet acte constitue un danger supplémentaire pour les jeunes filles exposées aux agressions dans les endroits isolés.

© UNICEF/Asselin

À travers le monde et particulièrement en Guinée, l’UNICEF fait la promotion de l’assainissement et œuvre en collaboration avec ses partenaires pour assurer un accès global et équitable à des installations sanitaires de base, toutes choses qui préservent la santé des populations et la dignité humaine.

L’Assemblée générale des Nations unies a instauré la Journée mondiale des toilettes le 19 novembre afin de mettre en lumière le droit humain à l’assainissement. Le manque de toilettes salubres a un grave impact sur la santé des populations, entraînant et exacerbant des maladies telles que le choléra, les diarrhées, l’helminthiase et le paludisme.

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