Le président gabonais, Ali Bongo Ondimba a effectué, le samedi 17 février 2018, une visite de travail de 24 heures, auprès de son homologue congolais Denis Sassou-N’Guesso. Au nombre des questions discutées par les deux hommes d’Etat, celle ayant trait à l’intégration sous régionale a retenu aussi leur attention.

Une intégration sous régionale qui se matérialise entre les deux Etats par la construction d’infrastructures permettant l’arrimage au développement de l’économie numérique, enjeu du 21ème siècle. Et le projet Central African Backbone (CAB) s’attèle depuis près de 6 ans à relier les Etats de la CEMAC. En mars de cette année le Congo et Gabon donneront la preuve de l’intégration, à partir de l’interconnexion physique de ces deux pays par fibre optique.

C’est ainsi que les deux dirigeants africains, au cours de leur entretien en tête à tête, au palais du peuple de Brazzaville, « se sont félicités de l’exemplarité de la coopération bilatérale qui se traduit, entre autres, par la réalisation des infrastructures routières communes, d’interconnexion de la fibre optique. » Pouvait-on lire dans le communiqué de presse ayant sanctionné cette visite de travail, tout en soulignant « la nécessité de renforcer la sécurité transfrontalière et demandé l’activation de la Commission Mixte, du Dialogue politique  et de la Commission Mixte permanente de sécurité transfrontalière. »

Il sied de rappeler que le projet CAB est né  de la volonté des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté Economique et Monétaire d’Afrique centrale (CEMAC), exprimée lors de leur sommet de Ndjamena, au Tchad en 2007, de réduire la facture numérique dans la sous-région, en la dotant la communauté d’un réseau de télécommunications fiable à haut débit. Ce réseau devrait relier à travers la connexion terrestre à fibre optique, tous les pays de cette Communauté.

En outre, les objectifs assignés à ce projet se résument, entre autres en la contribution à l’augmentation effective de la connectivité au niveau national et régional, en l’accroissement des services à large bande, en la réduction du coût élevé des services des télécommunications/TIC sur le climat des affaires, et en l’extension de la production des biens et services.

A l’évidence, la phase 1 dudit projet déjà achevé, va permettre avant fin mars de cette année l’interconnexion du Congo et Gabon. Tandis que la deuxième phase, déjà en musique devra assurer à l’horizon 2020 l’interconnexion du Congo au Cameroun et à la RCA.

Par ailleurs, Ali BONGO ONDIMBA, Président de la République Gabonaise, Président en exercice de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC), a abordé avec le chef de l’Etat congolais d’autres sujets de coopération bilatérale, sans occulter les derniers développements de l’actualité africaine et hors du continent.

Aussi, ont-ils évoqué, entre autres la situation de paix et de sécurité dans la sous-région, ainsi que la tenue à Libreville, le 06 mars prochain, du Sommet du conseil de paix et de sécurité de la Communauté Economique des Etats d’Afrique Centrale (COPAX/CEEAC).

La paix en République Démocratique du Congo, et d’autres questions relatives au développement de l’Afrique, à la mise en œuvre de l’Agenda 2063, ainsi qu’au bon fonctionnement de l’Union Africaine ont été examinées par les deux présidents, fait ressortir le même communiqué de presse.

Ainsi, en se référant au communiqué publié pour la circonstance, l’on peut déduire que la visite de travail d’Ali BONGO ONDIMBA à Denis SASSOU NGUESSO illustre la volonté des deux Chefs d’Etat de maintenir des consultations régulières en vue du renforcement des liens étroits qui existent entre la République Gabonaise et la République du Congo.