Ce mercredi 17 janvier, pour sa seconde sortie le Syli national version locale aura déçu tous les fans de football du pays. Déjà surclassé par le Soudan (1-2) lors du premier match disputé le dimanche 14, le Syli national devait pour rester en course, battre impérativement les Lions de l’Atlas du Maroc. Un objectif difficile à atteindre dans la mesure où l’adversaire du jour était le pays organisateur, qui jouait devant un public entièrement acquis à sa cause.
Pour ce deuxième match de notre équipe, nos footballeurs n’auront tenu qu’une seule mi-temps. Au moment d’aller aux citrons, les deux équipes étaient à égalité (1-1). Après la pause ce fut la descente aux enfers pour nos joueurs. En l’espace de trois minutes, notre équipe encaisse coup sur coup deux buts et capitule face à la furia des Marocains.
Cette seconde défaite enregistrée élimine du coup notre équipe. Le dernier match du dimanche 21 janvier contre la Mauritanie compte désormais pour du beurre. Et sans plus attendre la fin du premier tour de la compétition, la fédération a débarqué sine die l’entraîneur national Lappé Bangoura. Un technicien qui avait pourtant conduit l’équipe nationale locale en demi-finale de la dernière édition du CHAN disputée en janvier 2016 au Rwanda.
Le malheur de Lappé vient du fait, qu’il n’a pu qualifier le Syli national A à la coupe du monde 2018. Un bilan catastrophique avec cinq défaites sur six matches livrés. En dépit du fait qu’il avait qualifié l’équipe locale pour l’édition 2018, l’entraîneur Lappé aurait dû être limogé dès après les éliminatoires du Mondial 2018. Les résultats techniques ne plaidaient nullement en sa faveur.
Le président Antonio face à sa première épreuve
N’ayant pas réagi après notre élimination sans gloire de la Coupe du monde 2018, la fédération tente maintenant de parer au plus pressé. Pour y mettre de la forme, l’entraîneur aurait dû poursuivre le premier tour avec l’équipe. Au retour à Conakry, on lui demanderait de produire à l’adresse de la direction technique son rapport. Et sur la base des propositions et observations du directeur technique de la fédération, une décision serait prise.
Selon la place nationale, il semble qu’un appel à candidatures sera lancé pour le recrutement d’un entraîneur de haut niveau pour le Syli national A. Une démarche que nous avions souhaitée après la démission de Luis Fernandez au moment des éliminatoires de la CAN 2017, que nous avons manquée avec l’entraîneur Lappé. Nous avions expliqué que notre compatriote devait avoir un vécu beaucoup plus affirmé en qualité d’assistant du technicien de haut niveau, qui serait recruté. Les faits nous donnent aujourd’hui raison.
Maintenant que nous sommes prématurément éliminés de cette compétition, il revient à la fédération d’adopter une démarche dynamique et constructive. A court, moyen et long terme quelle politique la fédération va concevoir et mettre en œuvre. En perspective, il y a la suite des éliminatoires de la CAN 2019, qui pointent à l’horizon. Dans cinq ans, sauf cas de force majeur, nous abritons les phases finales de la CAN senior de football.
C’est maintenant qu’il faut songer à mettre en place le noyau de la future équipe qui défendra nos couleurs. Selon les spécialistes, une équipe nationale performante se construit sur un cycle de quatre à cinq ans. Nous sommes donc dans le cycle de cette dynamique.
Cette élimination, qui ruine tous les espoirs nés au lendemain de la brillante qualification de notre équipe locale, ne constitue nullement une catastrophe. Bien au contraire, cette contre-performance devrait nous permettre de rebondir plus haut. A condition que sans passion mais avec objectivité, tous les enseignements de cet échec soit tirés.
L’évaluation ne devrait nullement être personnalisée. Ne devrait prévaloir que les intérêts du football national.
Thierno Saïdou DIAKITE pour JMI
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