L’Union des Radiodiffusions et Télévisions Libres de Guinée (URTELGUI), l’Association guinéenne des éditeurs de la presse indépendante (AGEPI) l’Association Guinéenne de la Presse en Ligne (Aguipel), l’Association des Professionnelles Africaines de la Communication (APAC) et le Réseau des Médias sur Internet (REMIGUI) informent l’opinion nationale  et internationale de l’arrestation arbitraire du journaliste et coordinateur général groupe Gangan radio et télévision, Aboubacar Camara  et du brouillage des ondes dudit groupe, sans aucune base légale le 30 octobre 2017 par les autorités guinéennes.

Dans la journée de ce mardi 31 octobre, les journalistes qui sont partis couvrir cet évènement ont été frappés à coup de coups de crosse, de ceintures et de matraque par des gendarmes à l’escadron mobile N°3 de de Matam. Une brutalité qui a entrainé une quinzaine de blessés et la destruction du matériel de travail de plusieurs autres journalistes.

Ces actes sont de graves violations de la loi sur la liberté de la presse et constituent un recul dangereux de la démocratie.

Les cinq associations condamnent avec la dernière énergie cette arrestation arbitraire, ce brouillage des ondes, cette violence aveugle et cette destruction spectaculaire des équipements.

Par conséquent, elles exigent la libération immédiate du journaliste, le rétablissement du signal de la radio et de la télévision Gangan et l’ouverture d’une enquête pour situer les responsabilités.

Par ailleurs, elles appellent au respect, à la protection des journalistes contre toutes formes de violences et à la préservation de leur matériel de travail.

Enfin, ces associations de presse se réservent le droit d’appeler à des journées sans presse à partir du 1er novembre 2017, si toute fois le journaliste Aboubacar Camara n’est pas libéré et le groupe Gangan rétabli dans ses droits.

Conakry le 31 octobre 2017