La participation de la femme aux dernières élections législatives, locales et sénatoriales, organisées en République du Congo a connu des avancées. Telle est la substance de l’échange qu’a eu avec la presse Madame le ministre de la promotion de la femme et de l’intégration de la femme au développement, Bertille Nefer Ingani devant la presse, ce jeudi 2017, à Brazzaville.
Ce point de presse s’articulait autour de la question de la participation des femmes aux élections législatives, locales et sénatoriales dernières. Beaucoup reste à faire sur la question de la participation et du respect de 30% des femmes dans les candidatures, a constaté la ministre d’entrée de jeu.
Très optimiste, Bertille Nefer Ingani a souligné qu’au fil des années, l’histoire politique et sociale du Congo montre un dynamisme dans la participation des femmes à la vie publique et politique. Passant en revue les élections de 2017, le bilan dressé est plus que positif. « L’examen des listes aux locales de 2017, les formations politiques telles que le PCT, l’UPADS, le MCDDI, le RDPS, le Club 2002 Pur montre que sur un total de 399 candidats, on compte 120 femmes soit 30, 08% à Pointe-Noire. Par contre à Brazzaville, on note la présence de 136 femmes sur 385 candidats soit 35,32% », a-t-elle indiqué tout en précisant que ces résultats sont en légère progression par rapport à ceux des élections législatives antérieures.
Faisant une étude comparative, elle a déduit qu’à la 13ème législature (2012-2017) sur 72 sénateurs, on dénombrait 14 femmes soit un pourcentage de 19,44%, alors que pour la 14ème (2017-2022) sur un effectif de 72 sénateurs, on compte 15 femmes soit 20,83%. Cependant, la ministre a reconnu « qu’un grand travail reste encore à faire concernant le positionnement des femmes sur les listes aux locales, notamment le respect de l’alternance hommes-femmes dans les tiers supérieur conformément à la loi électorale. »
Elle a reconnu que cette situation des femmes au Congo est non conforme aux engagements pris par le pays à tous les niveaux ‘sous régional, régional et international et affecte également le développement du Congo. Eu égard à cette situation, l’orateur a noté la persistance des inégalités femmes-hommes, malgré les efforts consentis, avant d’interpeler les autorités face au défi d’appliquer les dispositions constitutionnelles selon une approche participative.
Pour la ministre Inès Bertille Nefer Ingani, ces résultats, bien que positifs dans l’ensemble, montrent que de nombreux efforts restent encore à accomplir en vue d’une représentation équilibrée femmes-hommes dans les instances de prise de décision surtout dans le domaine électif, où le Congo occupe la 172 ème place dans le classement mondial de l’Union Interparlementaire. Elle a reconnu que « toutes ces actions doivent être accompagné par un renforcement des capacités institutionnelles, politiques et économiques pour l’atteinte des objectifs » et rappelé que « plus que jamais, le passage de l’engagement à l’action s’impose ! »