Papa Niako Lamah est un ancien combattant de la deuxième guerre mondiale côté françaisn résidant à Danané, en République de Côte d’Ivoire. Il a reçu la visite du correspondant préfectoral de l’AGP basé à Lola (République de Guinée), auquel il a accordé un entretien le weekend dernier à son domicile Houphouët-Ville.

Il faisait partie du contingent de combattants appelés «Tirailleurs sénégalais», venus de plusieurs horizons d’Afrique, dont la Guinée et la Côte d’Ivoire, qui ont lutté aux côtés de la France pendant la deuxième guerre mondiale, au cours de laquelle plusieurs de ces militaires ont laissé leurs vies.

Revenus de la France en 1964 pour rejoindre leurs pays respectifs, plusieurs de ces braves combattants de la liberté, dont 36 Guinéens, se sont dirigés vers la Côte d’Ivoire, où ils ont été accueillis au quartier Houphouët-Ville. Aujourd’hui, les quelques survivants éprouvent des difficultés à percevoir leurs pensions militaires d’anciens combattants.

Selon Papa Niako Lamah, après leur libération ils se sont installés à Danané en 1964. En ce temps, ils percevaient leurs pensions à des moments donnés avec réduction, car, affirme-t-il, il lui est arrivé de constater des manques de 555 mille francs CFA.

«Ce cas s’était généralisé même chez les veuves. Et lorsqu’on se rendait chez l’ambassadeur de France à Abidjan, on nous disait d’aller voir à la paierie. Là, encore on nous faisait croire que s’il y a des anomalies, cela dépendrait de l’ordinateur. Ce qui  augmente encore notre souffrance, en plus des intempestives reconstitutions de dossiers qu’on nous demandait régulièrement», a expliqué l’ancien combattant de la deuxième guerre mondiale ou encore le  »Tirailleur sénégalais », Papa Niako Lamah.

Il a déploré le fait qu’ils soient, malgré leurs âges avancés, soumis à des déplacements entre Danané-Abidjan (Côte d’Ivoire) – N’zérékoré voire Conakry (Guinée), qui leur coute très cher.

AGP/JMI