L’ancien ministre des affaires étrangères et président contesté de la Commission Électorale Nationale Indépendante, a mis fin hier à toues les supputations concernant son avenir politique, en prenant officiellement acte de l’arrêt de la Cour Constitutionnelle, le déboutant de sa volonté de se maintenir à la tête de l’organe chargé des élections en Guinée.

En jouant et perdant ainsi, Bakary Fofana aura prouvé hélas, ses limites dans le jeu avec la loi, les règlements et les procédures juridico-politiques. Cependant, bien plus grave encore, les contradictions et contestations à la CENI, auront souvent permis au citoyen lamda de découvrir les dessous peu reluisants de cette institution, dont la moralité a été souvent malmenée par les politiques et politiciens, au fil des élections et des résultats de celles-ci.

En effet les derniers développements qui ont conduit à son éviction, selon de nombreux observateurs, auraient été plus caractérisés par les préoccupations pécuniaires des uns et des autres, que par un quelconque souci de transparence ou de gouvernance démocratique. Mais, peut-être ne sont-ce là que des jugements de valeur anticipés?

Maintenant que la volonté de la majorité des commissaires de dégager Bakary Fofana, est exaucée, il est plus que jamais temps de s’occuper des choses sérieuses, celles qui constituent la raison d’être de la CENI: l’organisation transparentes des élections.

Quel avenir Bakary Fofana se réserve-t-il en mettant ainsi fin à ce rush vers l’absurde engagé avec ses anciens commissaires ? Son fair-play final, saura-tail lui trouver des circonstances atténuantes pour être récupéré par le pouvoir d’Alpha Condé ?

Risquer ce pari est toujours intéressant, car l’on nous a habitués à des retours ou des retournements spectaculaires dans cette Guinée politique.

Momo SOUMAH pour JMI

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