Lors d’une interview, le ministre malien des sports, non moins président de la CODEM, a fait une annonce: celle du congrès qui aura lieu du 13 au 14 mai 2017. Focus sur les enjeux des assises d’un parti à la croisée des chemins.
Depuis les communales de novembre 2016, c’est la CODEM qui joue les premiers rôles. Après le « trio naturel » Adema-Rpm-Urd, la formation présidée par Housseyni Amion Guindo, aura ses assises dans un contexte délicat.
En effet, le président des cols bleus vient de se retrouver au cœur d’un renversement de situation concernant la crise Femafoot, l’accord de paix signé sous les auspices du Premier Ministre annule les décisions fermes qui avaient dissous le bureau exécutif. La suspension du Mali est donc levée. Une finalité considérée par l’opinion comme un désaveu bien que Poulo maintienne avoir été consulté avant que la tendance soit inversée.
Si de plus en plus, sa démission est fréquemment annoncée çà et là, une annonce faite par le patron des sports dans la foulée a été celle du 2ème congrès ordinaire. Prévu les 25 et 26 février 2017, en plus d’un report au mois d’avril, ce sont des retrouvailles plus que vitales qui pointent à l’horizon.
Les débats seront certainement tendus pour ce parti de la CMP, qui s’exprimera sur l’attitude à avoir lors des présidentielles de 2018. Une démarcation pour tout soutien à la candidature d’IBK provoquerait un séisme politique. Ce tournant décisif de la Codem sera suivi de très près car, cet épisode ouvrira la succession d’IBK, en mission à la présidence du Mali, depuis septembre 2013. Année où l’actuel ministre des sports avait croisé le fer avec le candidat IBK, lors du premier tour.
Au-delà, le traitement réservé au parti de Poulo attirera l’attention de la base qui a vu sa formation devenir 4ème force politique au sortir des communales. Une augmentation des départements ministériels était sur la table de la CMP mais, la liste du nouveau gouvernement lu le mois dernier, n’attribue « que » l’unique département des sports à la Codem !
De toute manière, le futur président du parti aura le lourde charge de mener à bien ces défis. L’obligation de résultats est inéluctable car toute contre-performance aura des incidences sur le plus gros des challenges : la gestion des présidentielles en 2018. Avec un score de 40.345 voix soit 4,75%, pour une 5ème place en 2013, les recommandations de ce 2ème congrès auront à n’en pas douter des incidences politiques.
Estimant avoir « pris une décision qui, certes, aurait pu m’affaiblir, mais je préfère toujours prendre une mauvaise décision que de ne pas décider » disait le ministre Guindo, suite à la résolution de la crise du football. Ses choix seront passés au peigne fin par ses camarades militants pour ce qui est de sa mission gouvernementale.
Un suspens des plus exaltants, à travers lequel le congrès tant attendu, tranchera.
Idrissa KEITA pour JMI
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