Jeudi 27 avril 2017, le décor est de deuil au stade Michel D’Ornano de Brazzaville. Sur les gradins s’observent tristesse, pleurs et douleurs. Au milieu de deux tribunes se trouvent neuf catafalques supportant neuf cercueils contenant des corps sans vie des soldats tués dans le Pool.

Plus d’une semaine après leur décès, les forces armées congolaises ont honoré huit (8) militaires et un civil tués dans le Pool par les Ninjas-Nsiloulous de Frédéric Bintsamou. Tous, arrachés à l’affection des leurs et à la fleur de l’âge, ils s’appelaient Mbemba Guy, né en 1966 (le civil tué), Nkéoua Steven (soldat de 1ère classe), né en 1992, Moutoma Nasthael, (soldat de 2ème classe) né en 1995, Nzingoula Amour (soldat de 2ème classe), né en 1988, Ngoyi Bellot Françis (soldat de 2ème classe), venu au monde en 1990, Boya Balouké (caporal), né en 1983 ; Botanga Didace (sergent-chef), né en 1977, Mboko Basile (capitaine), né en 1974 et NGABIE Thystère Thierry (commandant), qui naquit en 1976.

Ils sont morts en soldats, comme le stipule cet énoncé qui récapitule leur engagement sous le drapeau : « Jusqu’au bout, faire face, pour la patrie nous vaincrons ». Et l’oraison funèbre, qui a précédé leur décoration à titre posthume ainsi que le recueillement du chef d’Etat-major général des forces armées congolaises, a mis un point d’honneur sur la dimension du sacrifice et du devoir envers la patrie : « Ces frères tombés au champ d’honneur, en plus de la discipline à laquelle leur soumettait leur engagement dans force publique, avaient en commun l’amour et la fidélité envers la République. » Pouvait-on entendre, tout en précisant que : « Leur sang vient d’être versé pour l’idéal de paix et la protection de nos compatriotes que nous avons juré de servir et de protéger. »

Le métier des armes place le soldat devant la notion de sacrifice. « Il est fait du sens du devoir, de l’amour de la Patrie, de l’esprit de sacrifice. Il appelle de la discipline et du courage. Il comporte l’acceptation du risque. » Faisait observer l’oraison funèbre prononcé pour la circonstance, tout en précisant : « Tel était l’engagement de ces hommes. Ils sont morts pour des valeurs justes et hautes. Celles de la paix, de la liberté, de la démocratie, de la patrie, celles du Congo. »

Ces hommes de toutes origines, de toutes conditions, de toutes confessions, sont morts pour le Congo. Mourir pour le Congo, c’est vivre à jamais dans le cœur des Congolais. C’est ainsi qu’il a été soutenu « Au service de la patrie, ils ont fait don de leur vie. » avant de conclure : « Chers frères d’armes votre sacrifice ne restera pas vain. Et la force publique poursuivra le combat tant que la paix sera mise à mal. »

Ces hommes tués par les miliciens armés de Ntumi représentent une famille, une veuve, des orphelins et des amis profondément attristés, résultats de l’inconduite contre le Congo des forces négatives et hostiles.

MIATOLOKA Boryce Agapyth pour JMI

Correspondant particulier de JMI au Congo

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