L’Association guinéenne de la presse en ligne (AGUIPEL) a ouvert vendredi 17 mars 2017 à la Maison de la presse, en partenariat avec ECES (centre européen d’appui électoral) et l’Union européenne, un atelier de formation à l’endroit de ses journalistes. Durant deux jours, les 17 et 18 mars, les hommes des médias numériques ont échangé sur la problématique de la responsabilité sociale du journalisme Web.
La cérémonie d’ouverture a été rehaussée de la présence du ministre de la communication Rachid Ndiaye, le président de l’Aguipel Amadou Tham Camara, du représentant d’ECES Dominique Wert, du chargé de relation presse de l’union européenne Alimou Sow et du représentant de la HAC.
Au cours de ces deux jours de formation, 50 journalistes du web ont été initiés aux thématiques de : responsabilité sociale du journaliste dans l’exercice quotient de leur métier, les principes du code d’éthique et de la déontologie du journaliste, les implications de la dépénalisation des délits de presse en Guinée, l’attitude du journaliste en terrain hostile.
Ces différentes thématiques ont été présentées par des spécialistes et doyens de la presse guinéenne en l’occurrence Elhadj Ibrahima Barry ; Amara Camara de la RTG, le juriste Mohamed Camara, Mouctar bah de la Rfi.
Dans son discours , le président de l’AGUIPEL, Amadou Tham Camara a reconnu « qu’il y a de plus en plus de publications attentatoires aux bonnes marches de la cité qui défraient la chronique au niveau des médias en ligne, en privant des fois, des ménages, des emplois et surtout portent atteinte à l’honneur des personnes connues. Quelle est la responsabilité pénale civile ou morale du journaliste qui traite, publie ou partage ces genres d’informations? Sur la sécurité du journaliste en milieu hostile, comment éviter le danger et garder son intégrité physique lors de la couverture médiatique des mouvements sociaux ou politiques ? à ses questions et à d’autres les experts tenteront de répondre pendant ces 2 jours » »
Le ministre de la communication Rachid Ndiaye estime pour sa part que cet atelier est important dans la mesure où le rôle social du journaliste est fondamentale pour la pratique du métier du journalisme « comme vous avez pu le constater, on a moins mis l’accès ici sur les questions statutaires que des questions sur le rôle de conscience puisse que l’outil informatique est dominé à la fois par la vitesse, par l’instantanéité et l’immédiateté. Donc, c’est une presse qui a un impact important sur la population en temps réel, c’est dans ce sens qu’on considère que dans ce rôle social, il est important d’avoir le rôle de la mesure dans le traitement de l’information. Cela est assez capital parce que les récupérations peuvent être à un certain moment données quand il y’a un produit des événements d’incompréhensions, les choses peuvent être préjudiciables à la cohésion de la société » ».
Le représentant d’ECES Dominique Werts et le représentant de l’Union européenne Alimou Sow ont chacun rassuré de la volonté de leurs institutions respectives à accompagner les associations de la presse guinéenne: «Nous avons eu une formation avec l’AGEPI encore nous aurons un 3ème atelier avec l’URTELGUI. Et notamment les patrons de presse, je pense que vous êtes sans doute les mieux placés pour le savoir qu’il faut aussi éveiller sur la conscience des patrons de presse qui ne sont pas des journalistes, qui sont peut-être des anciens journalistes. Mais qui sont là pour gérer les entreprises de presse, c’est aussi important d’avoir un dialogue avec eux, voir si on peut aussi améliorer les fonctionnements des entreprises de presse » a laissé entendre Dominique Werts.
Mamadou Aliou DIALLO pour JMI
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