Vint quatre heures après l’éjection de Bakary Fofana à la tête de la commission électorale nationale indépendante (CENI) au profit de Maitre Salifou Kébé conseiller juridique, lors d’une plénière tenue ce mardi 4 juillet au siège de l’institution, c’est la cacophonie qui y règne.
Le président destitué soutenu par le vice-président de l’institution Bakary Mansaré, a rejeté la décision issue de la plénière de ce mardi, mais également la motion de défiance lancée par les commissaires frondeurs à son encontre.
Alors que le nouveau président élu par 18 commissaires sur 23 commence d’ores et déjà à décliner ses ambitions, le vice-président Bakary Mansaré s’est fendu d’un communiqué pour dénoncer un vice de procédure dans la convocation de la plénière ayant conduit à l’éviction « injustifiée » selon lui, de Bakary Fofana à la tête de la CENI. Il dénonce une violation des dispositions de la loi L016 sur l’organisation et le fonctionnement de la CENI.
La balle est désormais dans le camp de la cour constitutionnelle qui semble être le seul organe juridique habilité à trancher. En attendant, la CENI guinéenne sombre dans une crise profonde, alors que des échéances majeures, comme les élections communales et communautaires ne sont toujours pas organisées malgré l’accord politique du 12 octobre entériné entre pouvoir et opposition.
Sans parler des législatives qui devraient normalement se tenir en 2018, à seulement deux ans de la présidentielle de 2020. Et le porte-parole du gouvernement Albert Damantang Camara, de dire la preoccupation du pouvoir d’aller a l’essentiel.
Mamadou Aliou DIALLO pour JMI
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