L’Afrique du Sud a notifié au Secrétaire général des Nations unies qu’elle révoquait sa décision de se retirer de la Cour pénale internationale (CPI). Dans un courrier adressé à Antonio Guterres le 7 mars, le ministère sud-africain des affaires étrangères a demandé l’annulation de la procédure de retrait entamée il y a quelques mois « avec effet immédiat ».
Cette décision permet à Prétoria de se conformer à l’avis de la Cour constitutionnelle qui avait jugée contraire à la constitution l’initiative de retrait de la CPI engagée par le gouvernement sans consultation préalable du Parlement. « L’instrument de dénonciation a été jugé non conforme à la constitution et invalide », explique laconiquement la lettre qu’a reçu le secrétariat général des Nations unies.
En octobre dernier, Pretoria avait démarré sa procédure de retrait de la Cour pénale internationale par une lettre adressée au Secrétaire général des Nations unies et notifiant sa décision de dénoncer les Statuts de Rome. Légalement, ce retrait aurait dû être effectif un an après notification, soit en octobre 2017.
Par ailleurs, le Sommet des chefs d’États de l’Union africaine en janvier dernier avait décidé de soutenir le retrait des pays africains de l’institution judiciaire internationale accusée de ne juger que les crimes de dirigeants africains. En 2016, le Burundi et la Gambie avaient eux aussi décidé de se retirer de la CPI. Depuis, le nouveau chef d’État gambien Adama Barrow a annoncé que son pays n’entamerait aucune procédure dans ce sens.
Claude Biao