Le Ministre d’Etat, Ministre de l’Environnement, des Eaux et Forêts (MEEF), M. Oyé Guilavogui, a procédé, hier Mercredi le 29 Juillet 2020, à travers une visioconférence, au lancement officiel du Projet « Gestion intégrée des ressources naturelles dans le paysage du Bafing-Falémé ». C’était en présence du Représentant résident du PNUD En Guinée, M. Luc Joël Grégoire.

Le Secrétaire Général du MEEF, Saidou Bari Sidibé, ainsi qu’une centaine de participants, notamment des cadres de l’administration, représentants plusieurs départements ministériels, des représentants des institutions républicaines, de la Société civile, des partenaires techniques et financiers, ont pris part à cette importante cérémonie de lancement qui a enregistré la participation remarquée des préfets et Gouverneurs de Régions couvertes par le Projet.

Plusieurs experts nationaux et internationaux dont le Chargé de Programme Environnement et Développement durable du PNUD, M. Mamadou Ciré Camara, ainsi que les Coordonnateurs des projets ont également pris part à la visioconférence de lancement du Projet Bafing-Falémé dont la modération a été assurée par Sekou Gaoussou Sylla, le Directeur National du Programme Environnement et gestion durable du Capital naturel.

Financé par le Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM) à travers le Système de Transparence pour l’Allocation des Ressources (STAR) à hauteur d’environ 8 millions dollars US (800 Milliards de francs guinéens), ce projet d’une durée de six (6) ans met en synergie les trois grandes Conventions de Rio, à savoir : le Changement climatique, la Diversité Biologique et la lutte contre la Désertification.

En effet ce projet,  dont les bénéficiaires sont les communautés riveraines des Bassins du Bafing et Falémé de la Moyenne et Haute Guinée,  va contribuer à la promotion d’une gestion intégrée et durable des ressources naturelles suivant une approche de gestion paysagère ;  à la création et l’opérationnalisation d’une grappe d’aires protégées (Parc National du Moyen Bafing, Réserve de Faune Gambie Falémé, et  3 forêts communautaires) et au développement des modèles d’éco villages autour des aires protégées AMP.

Il est important de rappeler qu’en plus d’une approche de gestion intégrée des ressources naturelles, ce projet présente deux innovations : le développement d’une approche paysagère et celui de modèle d’éco-villages.

  • L’approche paysagère vise à relever les défis environnementaux, sociaux et même politiques, de plus en plus complexes et qui transcendent les limites traditionnelles et promeut une gestion réactive, pluridisciplinaire et écologiquement résiliente.
  • Le modèle d’écovillage englobe et intègre les concepts d’un développement durable à faibles émissions de carbone et assure une conservation de la biodiversité, tout en créant et/ou améliorant les revenus des populations à travers une gestion durable des ressources naturelles.

Pour M. Luc Grégoire, Représentant Résidant du PNUD en Guinée, « La cérémonie de ce jour, marque le démarrage effectif des activités de ce projet, qui à nos yeux, présente un triple intérêt au regard de la zone d’intervention mais aussi, de l’approche adoptée et des thématiques concernées. En effet, il me plait de vous rappeler que ce projet intervient dans les principaux bassins versants du fleuve Sénégal, 2ème fleuve partagé de l’Afrique de l’Ouest, après le Niger. De ce point de vue, ce projet a une dimension sous régionale qui intéresse directement les trois autres pays de l’OMVS à savoir le Mali, la Mauritanie et le Sénégal.

Je voudrais ainsi saisir cette opportunité pour saluer chaleureusement tous les partenaires au développement qui se sont associés à cette démarche pour accompagner le Gouvernement dans la mise en œuvre de cet important projet qui constitue l’une des réponses aux priorités nationales et aux préoccupations des populations guinéennes ».

Dans son Discours de lancement du Projet, le Ministre de l’Environnement des Eaux et Forêts dans son allocution, a souligné que :  « la Guinée a signé plusieurs accords et conventions sur l’environnement, parmi lesquels la Convention sur la Diversité Biologique, la Convention cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique, la lutte contre la sécheresse et la désertification. Ce projet, se situe dans le cadre de la mise en œuvre au niveau national de ces importantes conventions, et le dit projet, concerne deux régions naturelles du pays à savoir, la Moyenne Guinée et la Haute Guinée. Ce présent projet est ainsi, une illustration de la volonté politique de notre Gouvernement dans la lutte contre le réchauffement climatique qui sévit dans notre pays, avec des effets qui ne sont plus à démontrer. La République de Guinée attache une attention particulière à ce projet frontalier, puisqu’il intègre les Républiques du Mali et du Sénégal. Je remercie les partenaires de la Guinée pour leur appui constant dans la mise en œuvre des projets et programmes de développement de notre pays, et particulièrement sur le plan environnemental. »

La cérémonie officielle de lancement a été suivie de la Présentation du Projet par son Coordonnateur, M. Thierno Ibrahima DIALLO, qui est longuement revenu sur, l’importance du projet (les objectifs fixés, les résultats attendus, les impacts sur les bénéficiaires) dans le cadre de la gestion intégrée des ressources en eau et de la lutte contre le réchauffement climatique en Guinée, au Mali, en Mauritanie et au Sénégal.

 

Mamadou Saliou DIALLO pour JMI

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