Le Président Alpha Condé a procédé à un « léger » remaniement ministériel, dans lequel le poste de ministre de l’éducation nationale et l’alphabétisation sera désormais occupé par le Dr Bano Barry, en remplacement de Mory Sangaré.
Pour un grand nombre de Guinéens, Dr Bano Barry est incontestablement le meilleur choix pour occuper ce poste, même si d’autres pensent qu’il est plutôt récompensé pour avoir torpillé le recensement des enseignants, qui devait aboutir à une augmentation substantielle de leur salaire.
Réagissant à cette nomination, le général du SLECG, Aboubacar Soumah dit avoir confiance en capacité de sortir le secteur éducatif guinéen de l’ornière : « L’arrivée du Pr Bano à la tête de ce département de l’éducation pourrait être une chance pour l’éducation de la Guinée, parce que lui, il n’est pas comme les autres. Il a une compétence, il a le bagage intellectuel qu’il faut. Pédagogiquement, il est bien assis, il connait les réalités de l’éducation du pays, et il a travaillé avec les techniciens de l’éducation. Vraiment s’il veut, il peut sortir le secteur éducatif de l’ornière. Et cela dépendra de son dynamisme, de ses arguments à l’égard de son entourage et à l’égard de l’ensemble du gouvernement. Nous, nous sommes des enseignants, nous relevons de ce département, donc tout ministre qui vient, nous sommes obligés de collaborer avec lui, parce que nous sommes des employés. »
Disposé à collaborer avec le nouveau chef du département de l’éducation nationale et de l’alphabétisation, le secrétaire général du SLECG invite le ministre Bano à nouer des relations sincères avec ses collaborateurs, de respecter les règles et principes qui régissent le secteur : « Tout ce que nous voulons, c’est que les relations soient sincères entre nous. Que les relations sociales qui existent entre nous, soient vraiment caractérisées par la sincérité dans le respect strict et mutuel des principes et règlements qui régissent la fonction enseignante. Donc, nous n’avons pas d’état d’âme contre qui que ce soit. Nous sommes des employés qui obéissent aux règles et à l’éthique de la profession enseignante. Nous sommes prêts à nous battre dans le cadre de la formation des enfants, et nous voulons aussi que tout ministre qui vient respecte nos droits », déclare Aboubacar Soumah.
Il dit être prêt à travailler mains les mains pour rehausser la qualité de l’enseignement dans les établissements scolaires du pays.