Des révélations qui tombent mal pour John Dramani Mahama, qui briguera un nouveau mandat en fin d’année, lui qui désire récupérer son fauteuil présidentiel après sa défaite fin 2016 contre Nana Akufo-Addo.
Déjà en novembre 2010, Philip Middlemiss, ancienne vedette de la série britannique à succès Coronation Street révèle lors d’un gala de charité organisé dans l’enceinte d’un club de cricket du nord-ouest de l’Angleterre, qu’il connaissait bien le président Mahama, qui était à l’époque vice-président. « Je travaille au Ghana, en Afrique de l’Ouest. Le frère de mon meilleur ami en est le vice-président. Je m’y suis rendu en pensant réaliser un film, et maintenant je travaille avec le gouvernement ».
Dix ans plus tard, les résultats d’une enquête visant l’avionneur européen Airbus, menée conjointement par les autorités françaises, britanniques et américaines et portant sur des faits présumés de corruption commis dans vingt-trois pays, y compris au Ghana, éclairent cet échange d’un jour nouveau. Et plongent John Dramani Mahama dans la tourmente.
Entre 2009 et 2012, John Dramani Mahama était le vice-président du Ghana. Élu par la suite à la tête du pays, qu’il dirigera jusqu’aux tout premiers jours de 2017, il est aujourd’hui soupçonné de corruption dans une affaire de commissions occultes en marge d’un contrat de vente d’équipements militaires d’Airbus à la République du Ghana. Philip Middlemiss, Leanne Davis et le frère de John Dramani Mahama, Samuel Adam Mahama, sont quant à eux soupçonnés d’avoir servi d’intermédiaires entre Airbus et le président ghanéen.
Ces accusations, relayées ces dernières semaines par de nombreux médias locaux ainsi que par le New Patriotic Party (NPP, désormais au pouvoir), sont un coup dur pour ce politique aguerri qui rêve de reconquérir la magistrature suprême et qui a déjà été investi par sa formation, le National Democratic Congress (NDC), pour l’élection présidentielle qui doit avoir lieu en décembre.
Source : Actu Cameroun