Le mariage, ces derniers temps, était devenu une affaire de fortune, de gros moyens, contrairement au mariage dans son essence traditionnelle. Alors bien qu’éphémère, l’état d’urgence a remis les pendules de la tradition à l’heure!…
Dans l’Afrique traditionnelle, le mariage consistait à unir un homme et une femme qui s’aiment, pour le meilleur et pour le pire, peu importait les moyens en possession du marié ou de la famille de la mariée. Cette conception s’est effritée au fil du temps, laissant place au mariage mercantile, où les familles font de la surenchère.
Certaines familles pour donner leur fille en mariage, demandent des semaines de fête, des habits, des bijoux… et,  s’intéressent au carnet d’adresses du marié. Par contre, d’autres familles s’intéressent à la moralité, la spiritualité, la persévérance du prétendant et à la limite, un boulot qui puisse nourrir le couple.
Ces façons de concevoir le mariage ont dénaturé le sens réel du mariage et compromis la chance de plusieurs filles de se marier. Ainsi le désir d’avoir un homme « produit fini », fait vivre à bon nombre de jeunes filles le célibat à jamais.
Cependant, avec l’état d’urgence, beaucoup de pratiques ont été débarrassées du mariage, le rendant ainsi simple et purement traditionnel. En cette période, on se marie sans danse folklorique, sans cortège donc sans bruit! Beaucoup de mariages ont été célébrés à domicile, parfois sans même déranger les voisins, de peur d’alerter les forces de l’ordre.
Pour la petite histoire, une mère à l’occasion du mariage sa fille, a dit aux amis de son futur gendre que, « seuls les célibataires maudits rateront cette occasion en or, de se marier en ne dépensant que l’essentiel!!! ».
En un mot ou en mille, la réalité est que le mariage ne demande pas autant de tintamarre et d’us qu’on en fait tant.
Bokhidi KENDE pour JMI
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