En ce vendredi saint du 7 février, alors que je pensais à rédiger un texte en souvenir à feu William Sassine décédé le 7 février 1997, aux environs de 15 heures, un appel téléphonique m’annonce la disparition des suites de maladie du richissime homme d’affaires Amadou Sadio Diallo plus connu sous le sobriquet de Diallo cravate. Quelle semaine funeste, après les décès de Ibrahima Sory Dramé » De souza », Atephe Chaloub, voici que Diallo cravate s’en va à son tour!
Le destin est parfois très cruel. Au temps de sa prospérité, Diallo Cravate n’aurait jamais imaginé le calvaire qu’il a vécu depuis son expulsion du Congo.
Au regard de la situation peu enviable dans laquelle s ‘est trouvé ces temps-ci Diallo Cravate, et surtout par devoir de reconnaissance, je livre ma part de témoignage.
En effet, cet homme qui a vécu le calvaire à Conakry, m’a considéré comme son propre frère en raison de mon handicap. Lors de nos fréquentes rencontres, il ne manquait jamais de me prodiguer des conseils du genre, il faut bénir tes parents, qui t’ont permis d’échapper à l’indigence. Dans la rue, il m’indexait en attirant l’attention des passants avec des commentaires forts élogieux.
Il y a quelques années, débordant de santé, Diallo Cravate déambulaient fièrement l’avenue de la République tiré à quatre épingles. C’est au hasard d’une de ses promenades, que nous avions fait connaissance. Et depuis, il m’avait adopté comme un exemple à suivre.
Le destin controversé de ce compatriote est un cas d’école, qui est à méditer. Comment se fait-il que quelqu’un qui a fait fortune durant des années , soit subitement réduit à la limite, à l’état d’indigence. Ce que Diallo Cravate a subi n’est à souhaiter à personne. Raison pour laquelle, tous ceux qui ont fait fortune à l’étranger devrait méditer sur le cas du défunt. Paix à son âme!
Thierno Saïdou DIAKITE pour JMI