Dans la cité de l’alumine communément appelée « Petit Paris », la nature peu clémente s’associe à une pollution à la poudre d’alumine et rend la vie aux Somborikas difficile. C’est un vent frais et sec qui souffle entraînant sur son passage la poussière de l’alumine qui continue depuis des mois maintenant à s’échapper des vieilles installations de RUSAL.
Des citoyens avec des cache-poussière, des mouchoirs et d’autres éternuant sont visibles partout avec une seule question sur toutes les lèvres. À quand la fin de ce calvaire ?
Du côté de la direction de RUSAL malgré les multiples risques sanitaires auxquels les citoyens sont exposés, c’est silence radio ! Depuis la dernière intervention du Directeur adjoint qui laissait entendre que la pièce défectueuse ne se fabrique plus dans les usines.
Les citoyens sont de plus en plus perplexes quant à volonté du partenaire russe à résoudre durablement cette problématique pollution qui impacte négativement la santé des citoyens et l’environnement.
Pendant ce temps les Somborikas continuent de se moucher et les acteurs du secteur de l’agrobusiness fortement impactés par la poussière d’alumine qui se pose en quantité sur leurs potagers s’inquiètent.
C’est après plusieurs semaines de pollution à outrance due aux envolées de la poussière d’alumine et la constitution d’un collectif de lutte contre le phénomène, que le ministre de l’environnement et des eaux et forêts, Oye Guilavogui, accompagné de quelques agents techniques de son département a décidé de venir en personne constater la situation environnementale à Friguia telle que relayée dans plusieurs médias.
Au sortir d’un tour de terrain des installations de la raffinerie d’alumine, le ministre de l’environnement s’est réjoui des efforts fournis par la Société Rusal avant de les encourager persévérer dans ce sens.
Apres plusieurs efforts pour cette mission, J’avoue que j’ai été fortement impressionné par les efforts qu’ ils ont fournis depuis qu’ils ont la charge de la gestion de cette usine. Il y a eu des centaines d’équipements de dernière génération remplacés. Ils ont injectés près de 125 millions de dollars. (…) Visuellement, on s’est rendu compte de la réduction de la pollution à Fria. Ce qu’on voyait avant sur les images quand il y a eu des problèmes. Tu ne vas pas croire que c’est le même site. » se satisfait-il.
Et d’ajouter : « Qu’à cela ne tienne, je leur ai dit que les inspecteurs seront là, à tout moment pour mesurer le taux de pollution à Fria » , martèle t-il.
À rappeler que c’est par la remise d’équipements de nettoyage offerts à plusieurs groupements féminins de Fria par la compagnie Rusal-Friguia que le séjour du ministre de l’environnement a pris fin.
Aliou BAH pour JMI