Dans son adresse sur l’état de la Nation devant le parlement réuni en congrès, Denis Sassou-N’Guesso a décliné les grands axes qui soutendront son action en 2020. Parmi les priorités figurent l’emploi des jeunes et leur employabilité. Pour juguler le déficit constaté en termes de formateurs, des recrutements seront opérés dans la fonction publique. « J’annonce que le gouvernement procédera, dès 2020, à la reprise des recrutements dans les services sociaux et prioritaires dans l’enseignement… », A dit Denis Sassou-N’Guesso, qui a rassuré que « cette opération ira en s’amplifiant chaque fois que les ressources du pays le permettront. »
Dans son adresse, Denis Sassou-N’Guesso est revenu également sur la mise en service imminente de la route Ketta-Sembé-Souanké-Ntam-frontière du Cameroun. Pour lui, celle-ci « renforcera le socle de l’intégration sous régionale grâce à la jonction, par voie terrestre, du Congo et du Cameroun. » En rapport avec les érosions constatées sur l’ensemble du territoire, le président congolais a demandé, à nouveau, au gouvernement « d’impliquer les unités du Génie militaire » pour intervenir dans la construction et l’entretien du réseau routier national.
L’électrification des communautés rurales, a rappelé Denis Sassou-N’Guesso, figure parmi les projets en cours de réalisation, en dépit des rigueurs économiques et financières actuelles. A ce titre, le gouvernement a été appelé à « prendre des initiatives audacieuses et vigoureuses visant des réformes à impact mesurable à court, moyen et long termes, en matière d’affermissement du climat des affaires. »
Pour le président congolais, la mise en place des zones économiques spéciales consacrera l’attachement du Congo aux grands projets structurants, en cours de réalisation ou en phase de recherche de financement. Au nombre de ces projets figurent notamment la troisième turbine de la centrale électrique du Congo, le barrage de Sounda, du pont route-rail entre Brazzaville et Kinshasa, de la troisième phase de la fibre optique.
La question des antivaleurs n’a pas échappée à Denis Sassou-N’Guesso qui a souligné que, celle-ci ne pouvait pas être abordée en dehors de la sanction. Il a cité en référence « la loi 01 – 82 du 7 janvier 1982 sur les règles disciplinaires applicables aux agents de l’Etat qui prévoit une échelle des sanction. Face donc, aux actes de vandalisme constatés sur les installations du projet « Eau pour Tous », et des lampadaires d’éclairage public à Madingou et à Brazzaville, Il a ’interpellé la conscience collective nationale pour un sursaut salvateur au Congo.
Le président congolais est demeuré tout de même optimiste sur les perspectives économiques de son pays qui est sorti de la récession, après quatre années difficiles. « L’économie nationale a retrouvé le chemin de la croissance en 2018, avec un taux de 1,4%. Elle a cru plus vite en 2019, en atteignant 4%. Le taux d’inflation est inférieur à la norme communautaire fixée à 3%. » a déclaré Denis Sassou-N’Guesso, pour qui « Les progrès accomplis sont incontestables et prometteurs. »
Denis Sassou-N’Guesso qui a affirmé que le pire n’est pas au Congo a conclu son message par une note d’espoir : « A la différence des années précédentes, notre pays présente un panorama mieux orienté pour poursuivre, avec courage et détermination, l’œuvre de retour aux équilibres fondamentaux et de relance de l’économie nationale. Les agrégats macro-économiques l’affichent clairement. » Et, la constance du chef de l’Etat congolais reste affirmé sur la préservation de la paix. Puisque rien ne peut se faire sans la paix.
MIATOLOKA Boryce Agapyth pour JMI
Correspondant particulier de JMI au Congo