Lors de sa sortie médiatique ce lundi, 14 octobre 2019, dans l’émission « Les Grandes Gueules » de la radio Espace FM, réalisée à a Ouagadougou, l’ex chef de la junte militaire, Moussa Dadis Camara a déclare : « Je ne suis pas en exil… »
Dans une communication sereine, Moussa Dadis Camara a indiqué que « le changement de la constitution ne m’intéresse pas. Tout ce que je demande, c’est que chacun préserve la paix et la quiétude sociale. c est dont la Guinée a besoin… »
Evoquant le cas de ses relations tumultueuses sa reaction avec son ex-compagnon, le général Sékouba Konaté, l’homme fort du 23 décembre 2008 a laissé entendre qu’il garde toujours un bon souvenir de lui, car, dit-il, « il a l’habitude de m’appeler « individu » mais je suis éduqué, ainsi tout ce que je sais il restera toujours mon général ».
Dans cette longue et exclusive interview accordée à toute l’équipe de nos confrères partenaires, Dadis s’est voulu assagi, se réservant sur certaines questions relatives aux événements du 28 septembre 2009, « à cause de la justice qui suit son cours ».
Le capitaine Moussa Dadis Camara et le PDG Lamine Guirassy
Face aux nombreuses questions de Lamine Guirassy, Mohamed Mara, Mafoudia Bangoura ou encore de Moussa Moïse Sylla, le capitaine qui a retrouvé la plénitude de ses moyens intellectuels, a reconnu avoir de bonnes relations avec le président Alpha Condé, et aimerait bien savoir ce que la nouvelle constitution réserve aux anciens présidents guinéens. Il a dit ne pas « pouvoir se prononcer sur une constitution qu’il n’a pas encore vue ».
Avec le jornaliste Moussa Moï
Cette interview exclusive diffusée ce lundi 14 octobre, jour de manifestation générale déclenchée par le Front National de Défense de la constitution, n’est pas sans rappeler, tout au moins, dans sa forme contestataire, les événements d’un certain 28 septembre 2009, pendant la tradition que dirigeait Moussa Dadis en personne.
D’ailleurs, perspicaces, les animateurs des « GG » n’ont pas manqué de faire ce clin d’oeil à l’histoire. D’autant que la plupart des politiciens de l’époque notamment Sidya Touré et Cellou Dalein sont aux côtés du FNDC, pour organiser la mobilisation de ce jour, et le professeur Alpha Condé, alors opposant.
L’équipe des GG a, dans les cas, réalisé un scoop, qui mérite bien un chapeau professionnel. Mais seule la justice pourra nous montrer d’autres pans de vérités de cette sombre page de notre histoire, que personne ne voudrait plus jamais revoir.
Et c’est justement pour cela qu’il faut vraiment prendre au sérieux ce qui se passe maintenant, et…éviter un remake de l’histoire!