Après les violentes critiques essuyées par le gouvernement suite à son « laxisme et le manque de réaction appropriée », par rapport aux accidents mortels qui se sont produits dans la préfecture de Dubréka, le samedi 6 mai et le lundi 8 mai, qui ont causé la mort d’au moins 30 personnes et plus de 48 blessés dont 38 graves, le gouvernement a, à l’issue du Conseil des ministres de ce jeudi 11 mai, décidé de décréter ce vendredi journée de deuil national. Soit six jours après !
Pour rappel, le terrible accident qui s’est passé le week-end dernier à Dubréka dans la localité de Yorokoguia, a choqué les citoyens guinéens. Un camion en provenance de Tanéné, transportant du sable est entré en collision avec un minibus transportant des passagers, issus d’une même famille qui se rendaient à un mariage dans la préfecture de Boffa. L’imprudence serait à l’origine de cet accident meurtrier, selon la police routière.
«C’est aux environs de 15 h sur le pont de Yorokoguia qu’un minibus, en provenance de Kaback, préfecture de Forécariah a voulu dépasser un conducteur de moto. A peine après avoir dévié l’engin à deux roues, le choc était inévitable, avec le camion de sable qui percuta le minibus et le traina un temps avant de le renverser », raconte un témoin.
Le minibus avec ses passagers s’est retrouvé complétement ramolli par le violent choc avec le camion. Les corps extraits du minibus étaient complètement déchiquetés. Les rescapés s’en sont sortis avec des fractures et des traumatismes selon les responsables de l’hôpital préfectoral de Dubreka, où ils ont été admis d’urgence.
L’hécatombe s’est poursuivie deux jours après. Sur la même route, vers Km 36, vers Kagbélén, encore une collision entre un camion de forage de puits et un minibus. Bilan au moins 5 morts. Entre d’autres accidents signalés et le bilan qui s’est alourdi avec certains blessés qui ont succombé à leurs blessures, le décompte a été porté à une quarantaine de morts. Ce jour de deuil était attendu de toute la nation et avait fait l’objet de réclame médiatique.
Les journalistes de la Radio Espace FM, sous la direction de Lamine Guirassy, sont montés au créneau pour dénoncer publiquement le laxisme des autorités. Un courage professionnel qui aura finalement poussé les autorités à décréter cette journée nationale de deuil.
Depuis la question de sécurité sur les routes guinéennes est revenue au cœur de l’actualité nationale.
Le président Alpha Condé quant à lui, a décidé de se rendre dans l’île de Kaback, pour présenter ses condoléances et prier avec les populations iocales.
Rappel: « Un deuil national est une journée dont le gouvernement d’un pays décide officiellement qu’elle sera marquée, durant les activités de la population, par le deuil et la mémoire d’un ou plusieurs morts auprès de l’opinion publique de ce pays : des personnes ayant accompli des actes reconnus comme héroïques, les victimes d’un acte de barbarie ou d’une catastrophe naturelle, etc. Un instant de recueillement est convoqué.
Ces commémorations (drapeaux en berne, minutes de silence, etc.) peuvent être accompagnées d’obsèques nationales, notamment lorsqu’il s’agit du décès de personnes héroïques ou de personnalités ayant exercé un rôle moral, politique ou social important dans le pays.
Le deuil national initial est parfois à l’origine de commémorations régulières à chaque date anniversaire de la mort ou des obsèques ou de l’événement à l’origine du décès ».Wikipedia
Mamadou Aliou DIALLO pour JMI
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