Le pays aux 190.000 lacs, connu pour ses forêts et ses saunas, devance le Danemark (2e), suivi de la Norvège, l’Islande, les Pays-Bas, la Suisse, la Suède ou encore la Nouvelle-Zélande et le Canada, selon le classement. Les 9 premières places ont en fait été attribuées aux mêmes pays que lors de l’édition 2018, avec de légers changements de sièges.
La France perd, elle, une place par rapport à 2018 et occupe désormais la 24e position sur 156, derrière le Mexique 23e et devant Taïwan. En dépit des bouleversements politiques liés au Brexit, le Royaume-Uni a gagné quatre sièges au classement 2019 et s’adjuge la 15e place. Les États-Unis, quant à eux, ont poursuivi leur dégringolade, tombant à la 19e place (18e place en 2018).
« Le rapport de cette année fournit des preuves qui prêtent à réfléchir sur la façon dont les addictions provoquent beaucoup de souffrances et de dépression aux États-Unis », a expliqué le professeur Jeffrey Sachs, l’un des auteurs du rapport.
La méthodologie utilisée consiste à demander à un échantillon de personnes venant de 156 pays différents de répondre à une série de questions sur la perception de leur qualité de vie sur une échelle de 0 à 10. Au menu, des interrogations sur les inégalités, la violence, l’insécurité mais aussi la corruption.
L’étude s’est également penchée sur la performance et l’évolution des pays dans le classement depuis 2005: sur les 20 plus importantes progressions, la moitié se trouve en Europe centrale et orientale, cinq en Afrique subsaharienne et trois en Amérique latine.
La guerre en fin de classement
Le Soudan du Sud, en proie à la guerre, occupe lui la dernière place. L’ONU a récemment déclaré que 60% de la population était menacée par la faim alors que le pays est en proie à une guerre civile dans laquelle près de 400.000 personnes ont été tuées.
Le Yémen, l’Afghanistan et la République centrafricaine, aussi en guerre, figurent au bas du classement. Les cinq principaux reculs depuis 2005 ont été enregistrés au Yémen, en Inde, en Syrie, au Botswana et au Venezuela.
Les auteurs du rapport indiquent que le bonheur dans le monde a reculé ces dernières années, corrélé a une montée de sentiments négatifs, dont « l’inquiétude, la tristesse et la colère, particulièrement marquées en Asie et en Afrique, et plus récemment ailleurs », selon le rapport.