Chers êtres humains,
La folie meurtrière du despote a transformé vos lieux paisibles de vie en des endroits funèbres. Sur ordre de l’autocrate, des gangsters ont débarqué, tout simplement comme ça, afin de semer la terreur et la désolation dans vos villages, vos villes. Ils se sont mis à tirer sur vous, à balles réelles. À humilier les vôtres. À violer vos filles, et vos fils. À tabasser vos parents. À tuer vos enfants. À brûler vos récoltes. À profaner vos morts… Et vous, survivants, êtes aujourd’hui contraints à vous exiler…
L’oppresseur vole les élections, triche, ment, enferme les innocents en prison. C’est comme ça, celui qui tient les contrats a toujours eu raison avant les autres. Son gang détient l’argent du pillage des deniers publics. Aux yeux de l’opinion internationale, son confort a toujours compté avant la vie du pauvre. On vous tue parce que vous revendiquez vos droits en tant qu’êtres humains. Et tout le monde le sait. Mais personne ne dira rien. Personne ne fera rien. Chacun fera semblant de ne rien voir, comme cela a toujours été le cas depuis plus de trente-cinq ans aujourd’hui. Ils attendront que vous soyez tous morts pour ensuite venir compter vos dépouilles, et assister aux commémorations. C’est la triste réalité du fonctionnement de ce monde capitaliste. C’est cynique, mais c’est comme ça.
Le tyran pense contrôler vos vies, mais il se trompe. Il a échoué. Devant une injustice, même la plus terrible, comme celle que vous vivez, ma grand-mère disait ceci, le sourire aux lèvres : « Le seul fait de savoir que la mort existe pour tout être vivant me donne une perche d’enfer !!! ». Oui, c’était bel et bien sa manière de prendre du recul, de relativiser la vie afin de bien en profiter… Ne laissez pas un barbare vous ôter la joie. Il ne le mérite pas. Vous devez continuer de rire, de vous amuser. Faites l’amour comme jamais… Ne vous inquiétez pas, vos enfants grandiront, personne ne pourra les en empêcher. Ils iront dans des écoles, certains jusqu’à l’université. Et deviendront des grandes personnes. Ils sauront cette histoire. Ils la feront vivre, comme ça personne ne pourra l’oublier… La vie vous appartient, il existe toujours une lueur de bonheur. Je vous fais confiance, et vous souhaite vivement de la trouver…
Recevez l’expression de ma considération la plus distinguée.