Dans une de ses dernières réunions, le secrétaire général du Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG), s’est violemment attaqué à certains hauts cadres du ministère de l’Education nationale de vouloir compromettre à tout prix le toilettage du fichier des fonctionnaires fictifs des enseignants fonctionnaires, en voulant y associer d’autres syndicalistes qui n’étaient point de leurs rangs.
Avec une résolution certaine, Aboubacar Soumah a dénoncé ce qu’il appelle le « réseau bien organisé », composé selon lui de « de ministres, chefs de cabinet et hauts responsables de l’Etat au niveau de l’éducation, de la Fonction publique, aux Finances, où vous pouvez voir un seul cadre qui a à son actif plus de 300 fictifs! ».
Le leader du SLECG est courroucé et révolté contre ce système de corruption dont les racines descendent profondément dans les structures socioadministratives. Il est totalement convaincu que le ministre actuel est entouré de ces acteurs véreux : « Dès que nous demanderons le fichier général de l’éducation pour le recensement, ils vont extirper tous les fictifs avant de nous le donner. Dès qu’on finira, ils les remettront encore », a-t-il dit.
De toute évidence, la confiance a foutu le camp. C’est pour quoi, le SLECG sous la direction de d’Aboubacar Soumah, est prêt à bénéficier de l’appui du président de la république, qui, à ses yeux, a la volonté d’assainir le fichier des fonctionnaires fictifs qui amassent des fortunes sur le dos des vrais enseignants qui se noient dans la mouise.