Denis Sassou-N’Guesso, Donald Trump, Angela Merkel, Vladimir Poutine, Benjamin Netanyahou, Recep Tayyip Erdogan, Justin Trudeau, Mohammed VI… un peu plus de 70 chefs d’Etat et de gouvernement de tous les continents se sont joints à Emmanuel Macron, pour commémorer la fin de la première guerre mondiale, intervenue le 11 novembre 1918, après la capitulation de l’Allemagne.
Avant la cérémonie, le président Denis Sassou-N’Guesso et son épouse, ainsi que tous les chefs d’Etat et de gouvernement invités ont été reçus par le couple Macron à l’Elysée, à l’exception de Donald Trump et Vladmir Poutine, qui eux, ne sont pas passés par l’Elysée.
Les dirigeants du monde ont, à bord des bus apprêtés pour la circonstance, descendu les champs Elysées, vers l’arc de triomphe, où gît le soldat inconnu dont la tombe est reconnu par la flamme du souvenir perpétuellement allumée. Le président français, Emmanuel Macron et son Premier ministre Edouard Philippe, ainsi que Florence Parly ministre des Armées, ont, sous une pluie battante, passé les troupes en revue. Des lycéens européens ont par la suite donné lecture des lettres des soldats et des femmes des soldats, datant de 1918, dans diverses langues du vieux continent, avant l’hommage aux troupes coloniales de la chanteuse Angélique Kidjo, qui a interprété le titre Blewu, composé par la chanteuse togolaise, Bella Bellow en langue mina, pour célébrer le vivre ensemble.
L’appel d’Emmanuel Macron
Le discours du président français, Emmanuel Macon a été l’un des grands moments de cette commémoration. Il a rendu hommage aux soldats « héroïques » tombés aux champs de bataille de la première guerre. « Le 11 novembre 1918, à 11 heures du matin, il y a cent ans, jour pour jour, heure pour heure, à Paris, comme dans toute la France, les clairons ont retenti. C’était l’armistice, la fin de quatre années de longs combats meurtriers », a-t-il rappelé, avant d’ajouter : « Durant ces quatre années, l’Europe manqua de se suicider ».
Emmanuel Macron n’a pas oublié les survivants de la guerre, en évoquant leur souffrance. « Aux larmes des mourants succédèrent celles des survivants. Sur le sol de France, le monde entier était venu combattre. Les millions de témoins de toutes les nations racontèrent l’horreur des combats, la puanteur des tranchées… », a martelé le dirigeant français. Pour lui, « Beaucoup de ceux qui sont rentrés avaient perdu leur jeunesse, leurs idéaux, leur goût de vivre. »
Tirant les leçons de la guerre, Emmanuel Macron a interpellé la conscience collective en soulignant les risques d’un retour en arrière : « L’histoire menace parfois de reprendre son cours tragique. Que ce jour anniversaire soit le jour où se renouvelle l’éternelle fidélité à nos morts », a-t-il lancé.
Le combat contre le repli identitaire a figuré, également, dans ce discours de Macron, qui, tirant les enseignements de cette guerre meurtrière, mesure la vertu de la paix : « Faisons ce serment de placer la paix plus haut que tout. Nous tous, dirigeants politiques, nous devons réaffirmer devant le peuple notre véritable, notre immense responsabilité, celle de transmettre le monde dont les générations d’avant ont rêvé. (…) Additionnons nos espoirs au lieu d’opposer nos peurs », a conclu le président français.
Le clou de cette cérémonie a été l’hommage au Soldat inconnu rendu par Emmanuel Macron et ses hôtes.
MIATOLOKA Boryce Agapyth
Correspondant particulier de JMI au Congo
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