Foromo Kolié, responsable suivi évaluation, revient sur les points saillants des activités menées sur le terrain « après l’identification des groupements féminins, nous initions leurs leaders à la sensibilisation à l’allaitement maternel, les démonstrations culinaires à base d’aliments locaux. Nous renforçons les capacités des agents communautaires en dépistage actif des enfants malnutris dans les communautés. Comme impact, je peux citer par exemple le fait que les femmes qui appliquent les recettes à grandes valeurs nutritives à base des aliments locaux témoignent, aujourd’hui me disent qu’elles dépensent moins beaucoup d’argent ».
Djénéba Souaré, présidente du groupement Donpilon, est une actrice engagée dans la lutte contre la malnutrition. En effet, son petit-fils était victime de malnutrition aiguë selon les infirmiers. Malgré tout l’argent dépensé pour sa guérison, il n’allait pas mieux.
« et un jour, je me suis dit pourquoi ne pas essayer de mettre en pratique la formation que j’ai suivie sur l’utilisation des recettes locales dans l’alimentation des enfants. J’ai cherché les produits, préparé et donne à mon enfant. Au bout d’une semaine, il reprenait de la forme. Ce fut un miracle qui a été résolu avec des solutions locales. La recette est simple, peu coûteuse, voire même gratuite, car nous cultivons la plupart des ingrédients qui la composent. Aujourd’hui, je fais partie de celles qui réfèrent certains cas de malnutrition. Dès qu’on remarque qu’un bébé commence à perdre du poids, nous alertons les agents ou relais communautaires pour sa prise en charge ».
Stigmatisée par la communauté à cause de son enfant malnutris, Marie Kamano s’est réjouie des interventions appuyées par l’UNICEF « au village, les gens se moquaient de moi et de mon bébé malnutris. Mes camarades racontaient que j’avais sevré mon enfant très tôt raison pour laquelle il est maigre à ce point. J’avais honte.
Un jour, on m’a dit qu’il y a une sensibilisation sur la nutrition des enfants. Je suis venue écouter avec attention les relais communautaires qui expliquaient avec des boîtesà images. Après la sensibilisation, j’ai posé les questions sur certains détails pour des éclaircissements. Dès que je suis rentrée à la maison, je me suis exercée à préparer et j’ai nourri mon enfant avec ces recettes. Au bout de quelques semaines, mon enfant s’est rétabli et j’ai réintégré la communauté sans gêne. Mes amies me posaient la question de savoir si c’est le même enfant que j’avais ».
Pour conclure, elle a exhorté toutes les femmes à accorder de l’importance à cette activité, car c’est une grande opportunité pour sauver les enfants qui souffrent énormément de la malnutrition.
Ibrahima Sory KABA UNICEF Guinée