Depuis la tentative de sa destitution à la tête de la plus haute juridiction du pays la semaine dernière par huit de ses commissaires, le président de la Cour constitutionnelle, Kélèfa Sall n’avait point réagi. Mais, il a enfin décidé de briser enfin le silence, à travers une déclaration publiée ce mercredi, 19 septembre 2018.
Dans cette déclaration , Kélèfa Sall a indiqué qu’en étant le 5 septembre dernier à son bureau, il a accusé de la lettre no 06/VP/ CC/2018 du 05 septembre par laquelle , ils ont transmis la décision de la plénière relative au retrait de la confiance. « Par la présente, je me fais le devoir de signaler à votre intention et à celle des autres signatures des contrevérités dont vous êtes coutumiers et qui émaillent ladite institution », a-t-il dit .
« La première page consacrée à la constatation n’est que le fruit de l’imagination des signataires. Ils sautent , les deux pieds joints sur tous les événements qui ont marqué les semaines du 20 aout au 03 Septembre 2018, pour en venir le 05 septembre. Le 16 aout 2018, les membres de la cour à l’issu de la réunion ont définitivement adopté et signé le projet de décret portant modalité s d’application de la loi organique L/2011/006/CNT du 10 mars 2011, portant organisation et fonctionnement de la Cour constitutionnelle », a déclaré le président controversé, Kélèfa Sall.
Poursuivant, il a ensuite noté que le même jour ledit document a été transmis par lettre no 036 reçus le 17 aout 2018, le secrétariat de M. le ministre d’Etat, secrétaire général de la présidence de la République de Guinée. « Dans ladite lettre adressée à Son excellence le président de la République, j’ai écrit ‘’ j’attire particulièrement votre attention sur la création par les membres d’un organe interne de contrôle à la place de leur fameux comité de trésorerie et ils concluaient. En dernière instance sur le fonctionnement de l’article 45 aléa 3 de la constitution, la cour sollicite l’intervention de M. le président de la République pour le règlement définitif du dysfonctionnement de la cour.»
« Il est plus qu’évident que le but poursuivi par les huit membres est la mise en place au sein de la cour d’un organe, leur permettant de partager entre les neuf membres tous les biens matériels et financiers mis à sa disposition pour son bon fonctionnement », a lancé le président Kélèfa Sall .
Léon KOLIE pour JMI
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