« Notre dossier au FMI est bon. » Cette révélation a été faite par le collectif des présidents de la majorité présidentielle, au cours de la conférence de presse animée, le 22 août 2018, à Brazzaville.
Ils étaient tous là, Pierre Ngollo secrétaire général du PCT et présidennt par intérim de la majorité présidentielle; Claude Alphonse N’Silou président du parti le Rassemblement Citoyen (RC) ; Landry Euloge Kolelas président du Mouvement Congolais pour la Démocratie et le Développement Intégral (MCDDI), Jean Didace Médard Moussodia du Parti pour l’Unité, la Liberté et le Progrès(PULP), Hellot Matson Mampouya pour la Dynamique pour la République et le Développement (DRD) ; Roland Bouiti-Viaudo, du Mouvement Action et Renouveau (MAR) et Jean Marc Thystère Tchicaya du Rassemblement pour la Démocratie et le progrès Social (RDPS).
Les grands faits de l’actualité
Devant les journalistes, ce collège de la majorité présidentielle a passé au crible de la raison le discours du président Denis Sassou-N’Guesso, adressé au peuple congolais, le 14 août dernier, à l’occasion de la célébration des 58 ans de l’indépendance du Congo et les grands faits de l’actualité nationale. Une attention soutenue a été accordée, à cet effet, aux négociations entre le Congo et le FMI, en vue de la signature d’un programme économique, financé par l’institution financière internationale.
Pour le président du RC, le Congo a fait des reformes conformément aux exigences de l’institution de Brettons Woods et que le premier ministre, Clément Mouamba, a signé, selon lui, la lettre d’intention. « Notre dossier au FMI est bon » a-t-il souligné avant de préciser « Bientôt le Congo va signer l’accord avec le FMI. »
Lutter contre la corruption
Répondant à certains détracteurs qui parlent de banqueroute, Claude Alphonse N’Silou, a dit à la presse que le Congo s’en sortira, comme la Grèce qui a connu les mêmes difficultés, grâce à l’immensité de ses potentialités naturelles. Il a salué, en passant, les efforts du gouvernement avec la mise en place sous peu d’une structure indépendante qui va lutter contre la corruption. Celle-ci, a rappelé, le ministre d’Etat du commerce et des approvisionnements, allait s’adresser directeur au procureur de la République.
La sortie médiatique du Pasteur Ntoumi
L’autre dossier qui a retenu l’attention de la presse est celui du Pool, notamment la sortie médiatique du Pasteur Ntoumi. Pour le président du MCDDI, Landry Euloge Kolelas, c’est un signal fort et un signe d’évolution de la signature des accords de cessez-le feu et de cessation des hostilités du 23 décembre 2017. Et de souligner que « l’engagement des partis signataires et l’élaboration du programme de Désarmement Démobilisation et réintégration n’est pas anodin. » Il a attiré l’attention des journalistes pour n’avoir pas suivi attentivement le discours du Président de la République lorsqu’il a fait mention de la réintégration en lieu et place de la réinsertion qui est un processus à long terme et prend en compte les projets porteurs. Pour lui, après le ramassage d’armes ce qui suivra c’est la réintégration, c’est –à dire, donner des emplois stables aux ex-combattants pour qu’ils ne retombent pas dans les travers du passé.
De son côté, le président de la DRD a salué l’étape atteinte par la commission paritaire Ad’ hoc gouvernement-ex-combattants, tout en encourageant le pasteur Ntoumi à ne plus reculer pour le retour définitif de la paix dans le Pool.
Pour des mesures de grâce
Au cours de cette conférence de presse, les journalistes ont émis le vœu qu’ils auraient voulu entendre le président de la République, dans son dernier message à la Nation et dans le cadre de la décrispation du climat politique, annoncer des mesures de grâce à l’endroit des prisonniers politiques comme l’a fait le président Alassane Ouattara en côte d’ivoire. Aussi, au cours de ce face à face avec la presse, la majorité présidentielle a promis statuer sur certains cas d’indiscipline constatés dans ses rangs avec à la clé des sanctions sévères à l’encontre des coupables, notamment contre les ténors de l’initiative le Congo que nous voulons. Pierre Ngollo a déduit que tous ceux qui se réclament de la majorité présidentielle devraient « se tenir en dehors de l’initiative le Congo que nous voulons. »
MIATOLOKA Boryce Agapyth
Correspondant particulier de JMI au Congo
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