Fait 1: le paludisme est causé par des parasites qui sont propagés par les piqûres de moustiques infectés.
Le paludisme est causé par des parasites du genre Plasmodium qui sont transmis aux humains par les piqûres de moustiques vecteurs infectés appartenant à l’espèce Anopheles. Parmi les 5 espèces de parasites causant le paludisme chez les êtres humains, Plasmodium falciparum est le plus dangereux.
Fait 2: environ la moitié de la population mondiale est exposée au risque de paludisme.
On estime qu’en 2015, il y a eu 212 millions de cas et quelque 429 000 décès par paludisme. Les jeunes enfants, les femmes enceintes et les voyageurs non immunisés en provenance de régions exemptes du paludisme sont particulièrement vulnérables à la maladie en cas d’infection.
Fait 3: les enfants de moins de 5 ans sont exposés à un risque élevé.
Dans les zones de forte transmission du paludisme, les enfants de moins de 5 ans sont particulièrement sensibles à l’infection, à la maladie et au risque d’en mourir. Plus des deux tiers (70%) des décès par paludisme surviennent dans cette tranche d’âge. En 2015, environ 303 000 enfants africains sont morts avant leur cinquième anniversaire.
Fait 4: les taux de mortalité du paludisme sont en baisse.
Le renforcement des mesures de prévention et de lutte ont permis de réduire de façon spectaculaire la charge palustre dans certains endroits. Les taux de mortalité du paludisme ont chuté d’environ 29% au niveau mondial depuis 2010 et de 35% chez les enfants de moins de 5 ans.
Fait 5: un diagnostic précoce et un traitement rapide permettent d’éviter que la maladie ne devienne mortelle.
Le diagnostic et le traitement précoces du paludisme réduisent l’intensité de la maladie et permettent d’éviter qu’elle ne devienne mortelle. Ils contribuent aussi à réduire la transmission du paludisme. L’accès au dépistage et au traitement doit être considéré non seulement comme une composante de lutte contre le paludisme, mais comme un droit fondamental de toutes les populations à risque.
Fait 6: l’apparition d’une résistance à l’artémisinine est une préoccupation majeure.
Une résistance du parasite à l’artémisinine, le composé principal des traitements combinés recommandés en cas de paludisme sans complications, a été décelée dans quatre pays d’Asie du Sud-Est: le Cambodge, le Laos, le Myanmar, la Thaïlande et le Viet Nam. Toutefois les combinaisons thérapeutiques à base d’artémisinine restent très efficaces dans la plupart des situations dans la mesure où le medicament associé est localement efficace.
Fait 7: dormir sous une moustiquaire à imprégnation durable protège du paludisme.
Ces moustiquaires assurent une protection individuelle contre les piqures de moustiques. Elles peuvent protéger les populations les plus exposées en particulier le jeune enfant et la femme enceinte dans les zones de transmission intense. Ces moustiquaires sont efficaces de 2 à 3 ans selon le modèle et les conditions d’utilisation. De 2010 à 2015, on a enregistré une augmentation de 80% de l’utilisation de moustiquaires imprégnées d’insecticide pour toutes les populations à risque de paludisme en Afrique subsaharienne.
Fait 8: les pulvérisations d’insecticides à l’intérieur des locaux constituent le moyen le plus efficace pour réduire rapidement la transmission du paludisme.
Cette technique atteint pleinement son potentiel lorsque 80% au moins des lieux fréquentés par les vecteurs du paludisme sont pulvérisés. Les pulvérisations à l’intérieur des locaux ont une durée d’efficacité de 3 à 6 mois selon l’insecticide utilisé et le type de surface pulvérisé. Des insecticides à effet rémanent plus long sont actuellement en cours d’élaboration.
Fait 9: les femmes enceintes sont particulièrement exposées au paludisme.
Les femmes enceintes courent un risque important de décès du fait des complications d’un paludisme grave.Le paludisme est aussi une cause d’avortement spontané, d’accouchement prématuré ou de mise au monde d’un enfant mort-né et d’anémie sévère chez la mère. Il est à l’origine d’environ un tiers des cas évitables de faible poids à la naissance. Pour les femmes enceintes vivant dans les zones de transmission modérée à forte, l’OMS recommande le traitement préventif intermittent à chaque consultation prénatale prévue après le premier trimestre de la grossesse.
Fait 10: le paludisme entraîne des pertes économiques importantes dans les pays de forte transmission.
Dans les régions les plus touchées, le paludisme peut conduire les familles et les communautés dans une spirale d’appauvrissement, qui touche de manière disproportionnée les personnes pauvres et marginalisées, incapables financièrement de se procurer le traitement ou disposant d’un accès limité aux soins de santé.